Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les corps conjugaux de l’autrice Sophie de Baere dont j’avais adoré le roman Les ailes collées.
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon instagram.
Nombre de pages: 320 pages
Maison d’édition: Le Livre de Poche
Date de parution (dans cette édition): 16 février 2022
4ème de couverture:
Fille d’immigrés italiens, Alice Callandri consacre son enfance et son adolescence à prendre la pose pour des catalogues publicitaires et à défiler lors de concours de beauté. Mais, à dix-huit ans, elle part étudier à Paris. Elle y rencontre Jean. Ils s’aiment intensément, fondent une famille, se marient. Pourtant, quelques jours après la cérémonie, Alice disparaît. Les années passent mais pas les questions. Qu’est-elle devenue ? Pourquoi Alice a-t-elle abandonné son bonheur parfait, son immense amour, sa fille de dix ans ?
Portrait de femme saisissant, histoire d’un amour fou, secrets de famille, Les Corps conjugaux, inspiré d’une histoire vraie, explore avec force et poésie l’un des plus grands tabous et notre part d’humanité.
Mon avis:
Les corps conjugaux, cela parle d’un amour si fort et si évident qu’il devient impossible pour Alice de rester avec son mari Jean et leur fille Charlotte dès lors qu’elle fait LA découverte qui va bouleverser sa vie à tout jamais.
Nous allons donc suivre alternativement Alice (qui est la narratrice), depuis son départ, et sa fille, Charlotte, qui doit apprendre à grandir et à devenir une femme à son tour, sans le regard bienveillant de sa maman. Comment être vraiment épanouie quand on a l’impression de n’avoir pas été assez bien pour que notre mère reste auprès de nous ?
Le personnage d’Alice est complexe, repoussant et attirant à la fois. A certains moments je la plaignais et à d’autres je l’accablais… mais comment en vouloir à une femme qui ne souhaite qu’une chose: Etre libre d’aimer l’homme de sa vie? Alice est rongée par les regrets et les remords, qui font de sa vie un enfer.
Charlotte m’a donné l’impression d’être une petite fille abandonnée même une fois adulte. Certaines blessures ne peuvent se refermer sans heurts, malgré un père présent et aux petits soins pour elle. Elle vit dans l’ombre d’une mère qu’elle idéalise et haït en même temps. Cherchant elle-même à devenir maman, elle ne comprend pas comment on peut abandonner ainsi son enfant.
J’ai trouvé que cet ouvrage proposait des sujets vraiment intéressants et il bouscule également énormément les codes en abordant un sujet tabou (mais je vous laisserai découvrir de quoi il s’agit).
Sophie de Baere décrit des scènes d’amour et de sexe sans aucune vulgarité, de sa plume fine et délicate, sans tomber dans la mièvrerie pour autant.
Les personnages de Jean, le mari d’Alice, et d’Alexandre, celui de Charlotte, sont en retrait, comme pour laisser la lumière briller sur leur femme. On sent que Jean est désemparé et malheureux mais on ne s’appesantit par sur lui.
Un très beau roman qui pose des questions importantes sur nos aspirations et pulsions ainsi que le sens du sacrifice que nous pouvons avoir pour protéger les gens que nous aimons.
Si j’ai préféré le livre Les ailes collées qui m’avait bouleversée, ce roman-ci est tout de même une excellente surprise!
Dramatique et marquant, à découvrir!