Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Inconsolable de l’autrice et philosophe Adèle Van Reeth.
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon instagram.
Nombre de pages: 208 pages
Maison d’édition: Gallimard
Date de parution (dans cette édition): 12 janvier 2023
4ème de couverture:
Le chagrin conduit le cœur vers la littérature et la philosophie dans l’espoir d’y trouver une consolation, comme un enfant se réfugie dans les bras de sa mère. Mais les mots des autres ne consolent pas. Regarder la mort en face, n’est-ce pas constater notre condition d’êtres résolument inconsolables ?Qu’est-ce que ça change, vraiment, de perdre son père ? Sans croyance en un au-delà, que signifie l’ultime disparition de ce qui est ? Rien ne change, et pourtant le monde n’est plus le même. Il faut s’habituer à vivre dans un monde sans lui. La vie continue, les matins se succèdent, les enfants grandissent, un nouveau chat rejoint la maison, et après la grande tristesse c’est la peur de l’oubli qui survient. Et si tout redevenait comme avant ? La vie, même dans l’impossible face-à-face avec la mort, se trouve dans cette alternative : quand le temps s’étire, on s’ennuie ; quand le temps s’arrête, on gémit. Le drame n’est-il qu’une suspension provisoire de nos soucis ? Mais alors, nous autres, êtres inconsolables, avons-nous la possibilité de jouir de l’existence en connaissance de cause ? A. V. R.
Mon avis:
Un récit qui prend aux tripes sur la perte d’un être cher, le père de l’autrice en l’occurrence.
J’ai aimé les mots toujours justes et choisis avec soin que l’autrice pose sur ses sentiments et sur ses maux.
C’est un livre qui fait réfléchir sur le sens de la vie, de notre vie. Aux enfants que nous avons été et les adultes que nous sommes devenus, sans avoir vu le temps défiler. Ce besoin d’être entouré, choyé par nos parents, comme lorsque nous étions petits. Ce deuil impossible à faire tant il semble impossible à Adèle Van Reeth de continuer à vivre « comme avant » dans un monde où son père n’est plus.
L’autrice parle de l’injustice qui arrache à la vie les gens que nous aimons, souvent trop tôt.
Ce sentiment d’impuissance, de rage, de douleur et d’abandon que nous pouvons ressentir. La mort est inéluctable, même si cela fait peur ou mal d’y penser.
J’ai parfois encore le fantasme enfantin de pouvoir échapper à ma propre mort. Comme si la balle en plein cœur, la lame de la guillotine ou la tumeur qui prolifère n’allait pas me tuer. « Ca ne peut pas m’arriver à moi », il y a quelque chose d’invraisemblable dans le fait que la vie puisse s’arrêter d’un seul coup. La mort, c’est pour les autres. Je ne pense pas être invincible mais la mort comme fin définitive de toute chose pour moi m’est absolument inconcevable. Rien dans mon imagination, mon entendement ou ma sensibilité ne peut se figurer ce que signifie la mort.
Inconsolable, d’Adèle Van Reeth, page 172
Chaque ligne de ce récit bouleversant est un bijou qui a su me toucher en plein cœur.
A lire de toute urgence.