Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du livre Le guerrier de porcelaine de l’auteur français et chanteur du groupe Dionysos Mathias Malzieu.
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon instagram.
Nombre de pages: 240 pages
Maison d’édition: Albin Michel
Date de parution (dans cette édition): 12 janvier 2022
4ème de couverture:
En juin 1944, le père de Mathias, le petit Mainou, neuf ans, vient de perdre sa mère, morte en couches. On décide de l’envoyer, caché dans une charrette à foin, par-delà la ligne de démarcation, chez sa grand-mère qui a une ferme en Lorraine. Ce sont ces derniers mois de guerre, vus à hauteur d’enfant, que fait revivre Mathias Malzieu, mêlant sa voix à celle de son père. Mainou va rencontrer cette famille qu’il ne connaît pas encore, découvrir avec l’oncle Emile le pouvoir de l’imagination, trouver la force de faire son deuil et de survivre dans une France occupée.
Il aura fallu plus de six ans à Mathias Malzieu pour écrire ce Guerrier de porcelaine, son roman le plus intime, où, alliant humour et poésie, il retrace l’enfance de son père et s’interroge sur les liens puissants de la filiation.
Mon avis:
Un joli « roman », écrit à auteur d’un enfant de 9 ans, dont la maman est morte en accouchant de sa petite sœur Mireille qui ne survivra pas non plus. Son père le confie alors à sa famille en Lorraine, encore sous le joug allemand. Commencera alors une nouvelle vie pour le petit Mainou, qui devra rester caché car il est là en clandestin.
Il nous raconte alors comment il perçoit les choses, entre sa grand-mère qui fait preuve d’un courage exemplaire, son oncle romantique à souhait qui le prend sous son aile tel un fils.
De l’amour, Mainou ne va pas en manquer, même si le vide laissé par le décès tragique de sa maman ne va jamais se combler. Grâce à son optimisme et son insatiable curiosité, Mainou va surmonter toutes les difficultés et va réussir à s’épanouir dans l’adversité.
Ce livre a une saveur particulière car on sent l’attachement particulier qu’a Mathias Malzieu pour Mainou et pour cause; Mainou deviendra son papa bien des années plus tard et il retrace donc son enfance pendant la Seconde Guerre Mondiale.
La plume de Mathias Malzieu, que j’avais déjà adoré dans « la mécanique du coeur » et « journal d’un vampire en pijama », est encore une fois très poétique, avec une pointe d’humour (presque) toujours présente. Ses tournures de phrases sont fluides et il arrive à merveille à se mettre dans la peau d’un enfant, on sent que ce n’est pas forcé. Cela sonne juste.
« Tu es morte cette nuit. le jour s’est levé quand même. Mireille ne l’a pas vu, et je ne verrai jamais Mireille.
Papa n’a pas pris le temps de pleurer. Il faut remplir deux valises et deux cercueils. Le linge que tu as plié, avec l’odeur de ta lessive. Le parfum d’un fantôme. Le souvenir de tes pas dans un escalier. Il craque, cet escalier.
Moi, non. J’imite Papa. Il ferme les valises et les cercueils en fronçant les sourcils. Ses yeux se perdent au loin, mais il fait vite et bien. Mes yeux se perdent au loin et, au loin, je ne vois rien d’autre que du rien. »
Le guerrier de porcelaine de Mathias Malzieu, page 15
Un livre qui se dévore, tant on a envie de connaître ce qu’il va arriver à Mainou et sa famille. On tremble pour eux, on prie à chaque alarme précédent un bombardement que tout se passe au mieux pour eux. J’ai ri aussi, beaucoup, tant la façon de s’exprimer de Mainou est savoureuse. J’ai également eu les larmes aux yeux plus d’une fois, notamment quand il aborde le sujet de sa maman ou de sa petite sœur qu’il ne verra jamais grandir.
J’ai trouvé également très intéressant d’avoir le témoignage d’un enfant qui a vécu la guerre et l’occupation de la France par les Allemands.
Un roman à savourer car il se lit bien trop vite à mon goût!