Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les enfants du silence de l’autrice coréenne Gong Ji-Young qui est inspiré d’une histoire vraie.
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon instagram.
Nombre de pages: 320 pages
Maison d’édition: Philippe Picquier
Date de parution (dans cette édition): 3 septembre 2020
4ème de couverture:
Il faut avant tout savoir que les événements racontés dans ce roman sont vrais. Ils ont réellement eu lieu.
Lorsque Inho arrive dans cette petite ville coréenne noyée dans le brouillard, il a un mauvais pressentiment. Il vient d’être nommé professeur dans une école privée et rien ne le destinait au combat qu’il va devoir y mener pour faire éclater la vérité. Ce que découvre rapidement Inho, c’est que les élèves de cette institution sont victimes de sévices et d’abus sexuels depuis plusieurs années, avec la complicité de membres de la police et des autorités locales. Ces enfants sont d’autant plus réduits au silence qu’ils sont atteints de surdité.
Face à la puissance et au mépris de ceux qui détiennent le pouvoir, la solidarité, le courage, l’obstination seront-ils suffisants pour que justice soit rendue ?
Gong Ji-Young est une écrivaine profondément convaincue que les livres peuvent changer le monde. Et parfois en effet ils y arrivent. Ce roman poignant a provoqué un séisme dans la société coréenne et une nouvelle loi a été votée, qui durcit les peines pour les auteurs d’agressions sexuelles sur les mineurs et les handicapés. »
Mon avis:
Ce livre ne pourra pas vous laisser de marbre tant son propos est grave et presque irréaliste. Pourtant, l’histoire racontée par l’autrice est bien tirée de faits réels et c’est ce qui fait vraiment froid dans le dos.
Inho, jeune père de famille quitte de la capitale pour enseigner dans un établissement pour sourds-muets d’une petite ville perdue dans un brouillard presque permanent où il a passé une partie de sa jeunesse.
Là-bas, il va très vite découvrir que ces enfants en situation de handicap sont les cibles de prédateurs sexuels dans le cadre même de l’école et ce avec le soutien des autorités locales.
Accompagné d’une amie d’enfance, Yujin, Inho va tout mettre en œuvre pour aider les enfants et faire juger et punir leurs bourreaux pour leurs crimes.
Ce roman est très bien écrit, on ressent vraiment l’ambiance brumeuse et froide de l’endroit. Inho, isolé de sa famille, va vraiment avoir à cœur d’aider les enfants quitte à perdre son nouvel emploi. Mais il se rend compte qu’il a mis un coup de pied dans une fourmilière et que presque toute une partie des pontes de la ville est de mèche, plus ou moins consciemment.
Inho est déchiré entre son devoir d’aider ces enfants qui en ont vraiment besoin et l’envie de retrouver le calme et la tranquillité de sa famille. Il est tiraillé entre son envie d’aider les enfants à s’extraire de leur condition de victime et sa peur de décevoir sa femme car il n’a pas réussi à garder le poste d’enseignant qu’elle lui avait trouvé.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Yujin, une femme forte, débrouillarde et qui croit fort en ses idéaux et à la justice. Elle ne lâche rien, contrairement à Inho qui baisse plus d’une fois les bras. Je l’ai trouvée admirable car malgré le fait qu’elle soit une mère célibataire (qui plus est avec une fille avec de gros problèmes de santé), elle se rend disponible pour les enfants abusés. Elle devra faire face au mépris des personnes qu’elle et Inho accusent mais elle s’en moque, seuls comptent les enfants.
Les personnages des enfants sont vraiment attachants et font preuve d’une grande résilience dans leur malheur. Ils arrivent malgré tout à trouver des petits bonheurs dans leur quotidien, ils forment une grande famille. Venant pour la plupart de familles pauvres qui n’ont pas les fonds nécessaires pour payer un procès, ils sont pour la plupart même laissés tomber par leur famille à qui les responsables de l’école ont donné de l’argent contre leur silence.
Profiter ainsi d’enfants, qui plus est handicapés est impensable et insoutenable. J’avoue avoir ragé plus d’une fois quand je voyais se profiler l’issue des procès à l’encontre des coupables.
Encore une fois, on voit que l’argent peut tout acheter… et c’est bien triste… mais c’est une triste réalité.
J’espère que ce roman a fait du bruit à sa sortie en Corée et qu’il aura des répercussions positives afin que ce genre de faits divers ne se répète pas.
Pour ma part je suis ravie d’avoir découverte cette autrice et suis plus que jamais persuadée que les livres peuvent changer le monde.