Hello tout le monde !
J’ai eu la chance de recevoir le premier roman de Sarah Baud, Une fille hors pères, paru aux éditions Slatkine cet été.
Sarah Baud n’est pas une inconnue car elle est renommée notamment dans les domaines du théâtre, de la danse et de la peinture. Du coup, je dois avouer que j’étais très curieuse de découvrir sa plume… et je n’ai pas été déçue!
Nombre de pages: 455 pages
Maison d’édition: Slatkine
Date de parution (dans cette édition): 21 août 2020
Résumé:
Au Mexique, une petite fille est enlevée à l’affection de son père par une entreprise de trafic d’organes. En France, quelques semaines plus tard, une petite fille est retrouvée dans un torrent. Qui est-elle et comment est-elle arrivée là ?
Dans le district de Lémania, des années plus tard, une jeune femme, Nola, travaille pour un riche banquier et mène une double vie la nuit. Des attentats sont perpétrés dans ce haut lieu de la finance. En même temps, des cadavres vidés de leurs organes et remplis de paille sont découverts dans le lac…Stan Trézil, flic aux manières pas toujours très catholiques est mis sur le coup et va devoir démêler ce gros sac de nœuds … au péril de sa vie.
Mon avis:
L’histoire se passe dans le district de Lémania, un endroit qui n’existe pas en vrai mais qui se situe (d’après l’autrice 😉 ) en périphérie de Genève et serait une riche enclave emplie de banques et de gens de pouvoir. Un milieu pourri jusqu’à la moëlle en somme!
On suit en parallèle et au gré des chapitres Nola, jeune femme mystérieuse, Stan, policier un poil psychopathe et plus ponctuellement d’autres personnages, à plusieurs époques différentes. J’aime ce genre de narration qui fait qu’on reste toujours dans l’action, sans se lasser une seule seconde.
Nola est un personnage vraiment badass qui m’a beaucoup plu, elle n’a pas froid aux yeux, est volontaire et courageuse, à l’opposé d’une nunuche inutile. Au contraire, elle passe son temps à sauver les miches (vous me pardonnerez l’expression) des personnages masculins 😉 J’ai aimé le fait que le personnage principal soit une femme forte qui sait se débrouiller seule. J’ai toutefois pensé plus d’une fois que le trait était un peu forcé et les méchants un peu bêbêtes quand même de se faire avoir ainsi! Par bien des aspects, Nola m’a fait penser à un James Bond au féminin. (avec des méchants qui auraient mille fois l’occasion de la tuer mais qui préfèrent discuter ou la ligoter, lui laissant une chance de s’échapper). Nola se transforme au fil du roman car au début elle ne parle presque pas mais s’ouvre peu à peu, comme un papillon qui sort de sa chrysalide.
Stan Trézil, le flic, est un personnage très intéressant également car il est hanté par ses démons. Ses méthodes sont un peu choquantes pour un représentant de l’ordre mais donnent de bons résultats. Il tombe très vite sous le charme de Nola qui lui rappelle sa propre histoire et met tout en œuvre pour la protéger.
Cathal Brogden, le riche banquier pour lequel Nola travaille, est également un personnage qui m’a beaucoup plu car contrairement à ses congénères du milieu banquier et malgré le fait qu’il soit né avec une cuiller en or dans la bouche il n’est pas arrogant, et fait confiance à son assistante alors qu’au début du roman celle-ci ne parle quasiment pas et communique presque uniquement à l’écrit. Il se découvre une montagne de courage quand il s’agit de se lancer dans l’action pour sauver Nola, et n’hésite pas une seule seconde à se mettre en danger. Son côté gentleman m’a beaucoup plu également. Il n’a aucun geste déplacé envers Nola et attend que ce soit elle qui fasse le premier pas (ce qui encore une fois le différencie des riches qui pensent que tout leur est dû).
Finalement, Nola fait tomber tous les hommes de son entourage sous son charme, bien malgré elle. Son apparente fragilité due à son petit gabarit leur donne envie de la protéger alors qu’elle est finalement la plus apte à se défendre.
Tout la partie sur les trafics d’organes est assez effrayante car on sait que cela existe…
J’ai trouvé que l’intrigue était vraiment bien pensée, j’ai été happée par l’histoire et ce dès les premières pages, ce qui est déjà admirable pour un premier roman!
En effet, il s’agit d’un thriller mais également d’une histoire de famille, d’une histoire d’amour et bien plus encore! A la fin du roman nous avons les réponses à toutes nos questions et je dois dire que c’est vraiment agréable car ce n’est pas toujours le cas dans les thrillers. Souvent des éléments restent flous ou carrément mis de côté mais ce n’est pas le cas ici.
L’histoire est complexe et fouillée, les personnages ont de la profondeur et on s’attache très vite à eux. Bref, j’ai donc découvert avec un énorme plaisir la plume de Sarah Baud et je peux dire que c’est un gros coup de cœur pour moi!
Ma note: ♥♥♥♥♥
Un grand merci aux Editions Slatkine pour l’envoi de ce SP!