Je te chroniquais le mois dernier un roman de la rentrée littéraire, Point Cardinal de Léonor de Récondo, pour lequel je suis restée sceptique. Pour ne pas finir sur une déception, je me suis plongée dans une histoire très différente, toujours de la rentrée littéraire (en parler en avril me semble être approprié, oui oui). Il s'agit donc de Mon Gamin de Pascal Voisine, publié aux éditions Calmann Lévy.
J'aimerais d'abord me pencher sur la couverture, qui t'a peut-être aussi tapé à l’œil. Quand on est un·e grand·e amateur de littérature jeunesse (ce qui est mon cas, tu l'as peut-être déjà remarqué), on accorde souvent une grande importance au visuel... Je suis donc le genre de personne à mettre de côté les couvertures un peu trop sobres et à courir vers celles qui lui sautent aux yeux dans les rayons. Bravo les effets du marketing ! Ce roman a donc tout de suite marqué des points.
J'y ai d'abord vu un tatouage un peu « old school » avec la banderole de titre. J'imaginais l'univers d'un adolescent assez rock'n'roll qui découvre ses premiers désirs sexuels et tous les changements que cette période peut amener avec elle. Si tu y vois la même chose et que cela t'intrigue, ce roman te plaira à coup sûr ! Il aborde en effet ces aspects-là, mais l'envers du décor est bien plus sombre et complexe qu'on ne pourrait l'imaginer au premier abord.
Il faut savoir que Pascal Voisine est également réalisateur ; par déformation professionnelle peut-être, il nous permet de visualiser parfaitement les personnages, les décors, les situations. Il a une écriture qui change beaucoup en fonction des points de vue, des caractères mais aussi des histoires des personnages. C'est ce qui m'a permis de m'attacher notamment à Francis, le meilleur ami du personnage principal qui est hospitalisé en psychiatrie depuis l'enfance. Il a une façon de voir le monde, les relations humaines et son propre passé qui sont fascinants, il m'a en tout cas beaucoup émue.
Ce roman met en avant beaucoup de classiques du rock des années 70 qui m'ont complètement replongée dans le début de mon adolescence. Non pas que j'ai grandi dans ces années-là (je chantais pour la première fois, le public ne me connaissait pas), mais j'ai commencé la littérature par des histoires de punk et de rock qui me permettaient d'agrandir ma culture et d'épaissir en même temps le trait noir que je faisais au khôl sous mes yeux (ne te moque pas, tu l'as fait aussi, avoue). En lisant Mon Gamin, je me suis revue à cette époque ; j'ai maintenant le khôl en moins et les références en plus. J'ai donc fait quelques pauses pendant ma lecture pour aller écouter les titres et être en immersion totale.
Comme je te le disais tout à l'heure, cette histoire est bien plus profonde que ce que tu pourrais imaginer à travers mon article. J'y ai versé plusieurs larmes, ai zappé des mots tant j'étais stressée et engluée dans les affaires qui parcourent le roman.
Si je devais cependant lui faire un reproche, l'écriture est souvent très crue et j'en ai parfois été dérangée. La sexualité tient une place très importante, elle oriente certains aspects de l'histoire et ça s'explique aussi par l'âge du personnage principal, mais j'avoue que je me suis parfois sentie mal à l'aise, pas à ma place face à ce qui devrait être intime. C'est bien le seul hic !
J'aimerais d'abord me pencher sur la couverture, qui t'a peut-être aussi tapé à l’œil. Quand on est un·e grand·e amateur de littérature jeunesse (ce qui est mon cas, tu l'as peut-être déjà remarqué), on accorde souvent une grande importance au visuel... Je suis donc le genre de personne à mettre de côté les couvertures un peu trop sobres et à courir vers celles qui lui sautent aux yeux dans les rayons. Bravo les effets du marketing ! Ce roman a donc tout de suite marqué des points.
J'y ai d'abord vu un tatouage un peu « old school » avec la banderole de titre. J'imaginais l'univers d'un adolescent assez rock'n'roll qui découvre ses premiers désirs sexuels et tous les changements que cette période peut amener avec elle. Si tu y vois la même chose et que cela t'intrigue, ce roman te plaira à coup sûr ! Il aborde en effet ces aspects-là, mais l'envers du décor est bien plus sombre et complexe qu'on ne pourrait l'imaginer au premier abord.
Chouette quatrième de couverture MAIS qui marque les traces de doigts... Navrée !
Je ne sais pas comment aborder cette histoire... Je devrais peut-être commencer par t'écrire que je l'ai lue en une journée et que ça ne m'était pas arrivé depuis des années. Je ne te ferais pas croire que celle-ci a bouleversé ma vie littéraire plus que tous les autres romans que j'ai pu découvrir, mais habituellement, je ne prends pas le temps de les enchaîner en une fois. Pour Mon Gamin, je n'avais pas particulièrement décidé d'aller si vite, mais je me suis sentie happée par les mots. Je n'avais pas vraiment le temps, mais j'ai voulu le prendre (ma dissertation de philosophie ne m'a pas remerciée...).Il faut savoir que Pascal Voisine est également réalisateur ; par déformation professionnelle peut-être, il nous permet de visualiser parfaitement les personnages, les décors, les situations. Il a une écriture qui change beaucoup en fonction des points de vue, des caractères mais aussi des histoires des personnages. C'est ce qui m'a permis de m'attacher notamment à Francis, le meilleur ami du personnage principal qui est hospitalisé en psychiatrie depuis l'enfance. Il a une façon de voir le monde, les relations humaines et son propre passé qui sont fascinants, il m'a en tout cas beaucoup émue.
Ce roman met en avant beaucoup de classiques du rock des années 70 qui m'ont complètement replongée dans le début de mon adolescence. Non pas que j'ai grandi dans ces années-là (
Comme je te le disais tout à l'heure, cette histoire est bien plus profonde que ce que tu pourrais imaginer à travers mon article. J'y ai versé plusieurs larmes, ai zappé des mots tant j'étais stressée et engluée dans les affaires qui parcourent le roman.
Si je devais cependant lui faire un reproche, l'écriture est souvent très crue et j'en ai parfois été dérangée. La sexualité tient une place très importante, elle oriente certains aspects de l'histoire et ça s'explique aussi par l'âge du personnage principal, mais j'avoue que je me suis parfois sentie mal à l'aise, pas à ma place face à ce qui devrait être intime. C'est bien le seul hic !
Ensemble, les mains croisées sur le ventre, Thierry et Francis se recueillirent quelques minutes avant que Francis ne puisse s'empêcher de briser le silence en louant les vertus de Mme Poivet et en digressant vers ses terreurs intérieures : « Et toi Thierry, tu vas mourir ? Ça sera triste quand tu seras mort. Je pense que je pleurerai beaucoup. Je serai au premier rang à ton enterrement. Assis juste à côté de ton papa. Et moi, je vais mourir ? Comme je fume beaucoup, je pense que je vais mourir du cancer. Un cancer du poumon. Quand je vais mourir, je serai très triste aussi d'être mort. Mais après je serai content d'être mort parce que je pourrai te retrouver au paradis.Pour être mis au courant dès la parution d'un article, tu peux me suivre sur Facebook ou Hellocoton, mais aussi sur Twitter et Instagram où je partage aussi des bribes de vie. Enfin, j'illustre parfois mes articles de podcasts que tu peux retrouver sur Soundcloud.
- Tu espères donc que je meure avant toi ?
- Ah non ! C'est vrai, tu es plus jeune que moi, donc je vais mourir en premier. Et toi alors ? Tu seras triste quand je vais mourir ? Tu vas pleurer ?
- A ton avis ?