Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du tout nouveau roman de l’auteur suisse Nicolas Feuz, Eunoto – les noces de sang, que j’ai eu la chance de recevoir de sa part fin août. J’ai pu rencontrer M. Feuz lors du salon du livre de Genève 2017 et il est vraiment très sympathique, abordable et plein d’humour. J’aime préciser ceci car étant d’une timidité extrême, je suis toujours très stressée à l’idée d’adresser la parole à un écrivain dont j’apprécie le travail et pourtant je n’ai eu aucun problème à discuter avec lui, il sait mettre les gens à l’aise dès le premier instant 🙂
Bref, je m’égare, parlons donc de ce fameux nouveau roman, nommé Eunoto – les noces de sang. J’ai fait une petite recherche sur google et Eunoto est en fait un rite de passage chez les guerriers Massaï (Kenya). Ce roman prend chronologiquement place juste avant le début de la trilogie Massaï (Ilmoran – l’avènement du guerrier / Ilayok – le berceau de la folie / Ilpayiani – le crépuscule massaï) et juste après Emorata – pour quelques grammes de chair. (dont j’ai parlé lors de mon dernier update lecture, ici)
Pour la petite histoire et pour celles et ceux qui l’ignoreraient, Nicolas Feuz est actuellement Procureur de la République du Canton de Neuchâtel avec une spécialisation dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Il prend d’ailleurs toujours un malin plaisir dans ses romans à maltraiter les procureurs, allez savoir pourquoi 😉
Nombre de pages: 391 pages
Editeur: Nicolas Feuz
Date de parution: 17 octobre 2017
Résumé (4ème de couverture)
Il lui promit de l’aimer pour le meilleur et pour le pire, sachant que seul le pire les attendait. Il lui promit de l’aimer jusqu’à ce que la mort les sépare. Mais pas au-delà.
Le monstre de St-Ursanne est-il victime d’une erreur judiciaire ? Qui sont ces jeunes filles décapitées, dont les corps ont été retrouvés au château de Valangin et au barrage de Schiffenen? Pourquoi un gendarme genevois a-t-il été tué devant les HUG? Jeune inspecteur de la police neuchâteloise, Michaël Donner trouvera-t-il des réponses en ville de Lausanne ou dans le domaine skiable des Quatre Vallées? Quand l’enquête sur un tueur en série prend une dimension romande et requiert la mise en ouvre de l’entraide intercantonale…
Mon avis
Tout d’abord, je vous conseille de lire « Emorata » avant de commencer à lire « Eunoto » (même si vous pouvez bien entendu commencer par Eunoto) car ainsi vous aurez déjà fait connaissance avec l’inspecteur Michaël Donner et sa coéquipière et (nouvellement) compagne Lara Pittet. Dans cette « suite », on retrouve donc avec bonheur Michaël Donner qui a pris un peu de bouteille suite à sa précédente (et première) enquête très éprouvante au cours de laquelle son mentor Andreas Rohrer avait trouvé la mort. Plus que jamais déterminé à être un bon flic à la hauteur des espérances de son père adoptif, Michaël se jette à corps perdu dans son travail et devient très vite l’un des meilleurs éléments de la police neuchâteloise.
Quand des cadavres de jeunes femmes sont retrouvés un peu partout en Suisse romande, c’est bien sûr lui qui est envoyé pour enquêter. Et quand on retrouve sur les cadavres l’ADN d’un homme enfermé en prison depuis des années, le fameux monstre de St-Ursanne, tout le système judiciaire est remis en question. Le monstre de St-Ursanne est-il innocent, comme il le clame depuis tout ce temps ? Ou bien s’agit-il d’une machination à plus grande échelle? Je ne peux vous en dire plus sous peine de vous spoiler mais Nicolas Feuz sait nous mener exactement où il le veut pour nous égarer dans les méandres de la noirceur humaine.
Dans ce roman, Donner prend cette fois encore beaucoup d’initiatives et de risques, n’hésitant pas à mettre en péril sa propre intégrité physique. J’ai aimé toutefois qu’il soit un tantinet plus réfléchi que dans Emorata, un peu moins à foncer tête baissée (quoique…)!
La fin m’a pour le moins estomaquée (je ne m’y attendais pas du tout!) et je n’ai à présent qu’une hâte, m’attaquer enfin à la trilogie massaï qui dort sagement dans ma bibliothèque !!!
De plus, je ne peux manquer de noter que Michaël Donner fait la connaissance d’un certain inspecteur Auer qui enquête sur des meurtres commis à Gryon… (cf mon article sur qui a tué Heidi? de Marc Voltenauer) j’ai adoré ce clin d’oeil et la rencontre de ces deux héros que j’apprécie énormément et qui immortalise l’amitié qui lie les deux auteurs 🙂
Pour terminer, je ne peux que vous conseiller ce roman si vous aimez les bons polars et si en plus vous êtes suisses comme moi (ou si du moins vous connaissez la région), vous serez heureux de reconnaître les lieux décrits (avec beaucoup de précision!) ce qui est fort appréciable et permet de mieux imaginer les scènes de meurtres glaçantes à souhait.
Une pépite que j’ai dévorée en deux jours et que je vous recommande les yeux fermés.
Ma note: ♥♥♥♥♥
* je remercie encore Nicolas Feuz pour l’envoi de son roman en SP ainsi que pour sa confiance!