Crise existentielle : le cap des 27 ans

Publié le 11 avril 2017 par Myfairjenny @MyfairJeny

Dans quelques semaines, je vais fêter mes 27 ans et croyez-moi, cet âge est de loin le plus douloureux et le plus compliqué que j'ai eu à passer jusqu'à présent. Car à 27 ans, si on n'est pas une star du rock flinguée par la coco ou toutes autres substances (RIP JIM MORRISON, JANIS JOPLIN et autres KURT COBAIN) on a des chances de continuer à vivre pour passer celui des 28 avec brio.
Le problème à 27 ans, c'est qu'on est plus trop dans la vingtaine, mais pas encore dans la trentaine. On est donc encore jeune pour faire plein de choses, mais déjà trop vieux pour en continuer certaines. Et bien souvent, les 27 ans, c'est un peu quitte ou double.
Il y a donc plusieurs catégories de 27aires (oui j'invente des mots, mais j'aime bien) :
- Ceux qui ont tout fait très jeunes et très vite : casés, proprio, mariage, CDI, et bébé(s) (quand ça marche) #loljaune #jefaispartiedecettecatégorie
- Ceux qui à l'inverse sont toujours en étude ou enchaînent les petits boulots, vivent dans un appart' d'étudiant ou en colocation, enchaînent les soirées et les plans Q, et qui subissent la pression sociétale et familiale du "Quand est-ce que tu vas te caser ? Ne penses-tu pas à faire des enfants ??"

Dans tous les cas, notre situation actuelle on ne la doit qu'à nous et aux choix que nous avons fait pour en être là. Et c'est là que ça se corse. Car c'est bien plus simple d'accuser les autres.
Et quand on commence à réfléchir à tout ça, il y a deux types de réactions :
- Oui j'en suis là aujourd'hui mais je n'échangerais ma place pour rien au monde. Je suis parfaitement heureux(se) et si c'était à refaire, je ne changerais absolument rien.
- Ah oui. J'en suis là. Ce n'est pas tout à fait ce à quoi j'aspirais. J'avais des projets (si si je vous assure regardez bien tout en dessous là, enterrés tout au fond dans le coin). Je ne suis pas malheureux(se) mais pas non plus heureux(se).
Et pour ma part, la réflexion a plutôt été la deuxième réaction. Alors j'ai pleuré. Pour commencer. Ensuite j'ai brouillé mille pensées dans ma tête. Et j'ai re-pleuré.
Pour finalement en conclure une chose :
J'ai 27 ans, je suis encore très jeune et j'ai déjà des regrets.

ALERTE ROUGE !


Alors on prend de l'élan, et on saute dans le vide (c'est une image hein bien sûr aucune allusion à Jimmy Hendrix et autres Amy Whinehouse, encore eux ?! décidément..).
On dresse la liste des choses que l'on veut faire avant de passer l'arme à gauche (théoriquement à 27 ans vous en êtes encore loin), on se pose, on prend du recul et on prend le temps pour apprécier les choses que l'on a aujourd'hui. On s'entoure des bonnes personnes et on s'éloigne si besoin de celles qui nous polluent. On coupe le cordon qui nous empêche de nous envoler, celui qui nous rappelle sans cesse que l'on est encore un(e) enfant. On arrête de se plaindre et on se remue pour changer ce qui nous déplaît. On arrête de faire ce qui nous gonfle profondément, on lance nos projets top secrets que l'on gardait dans un coin de notre tête (si un jour...). On fait des choix, de nouveaux choix, qui peuvent déplaire, mais qui sont nos choix. On n'oublie pas que l'on reste l'acteur principal de sa vie. On n'hésite pas à penser à soi faire preuve d'égoïsme car c'est bien de notre propre vie dont on parle. On la reprend en main. On prend conscience de ce qui compte réellement pour nous. On avance. On se bouscule. On ne se résigne pas. Pas à 27 ans(et même JAMAIS d'ailleurs).
J'ai aussi pris le temps de dresser la liste des choses biens que j'ai faites et dont je suis fière, histoire de voir le chemin parcouru. Je vais vous la lire l'écrire maintenant, avec émotion :
***
- Je suis propriétaire et mariée à un homme qui m'aime profondément #instantcanard
- J'ai un super boulot (bon pas terrible sur le plan du salaire... Mais je ne désespère pas)
- J'ai mon permis moto (et même une moto !)
- J'ai fêté mes 19 ans (au milieu d'indiens) complètement seule en Inde, où je suis partie pendant 2 mois (mais j'y ai rencontré 2 amies formidables). C'était la 1ère fois que je prenais l'avion #gloups
- Ma vernithèque déborde
- Une fois j'ai réussi à faire la roue (FAUX)
- Les gendarmes m'ont déjà convoquée pour un rappel de la loi (note à moi-même, à retirer de cette liste)
- En janvier, mon solde bancaire était positif (oui oui oui !!)
- Je sais faire un créneau (avec ma voiture, à droite et sans personne derrière moi qui m'épie et attend que je le rate)
- Je bronze vite (rien à voir mais il n'y a pas de petit bonheur)
- Je sais mettre du vernis sans déborder
- Je connais la différence entre DAP MONTREUIL et FOB SHENZHEN, et comprend lorsqu'on me parle de 40'HC et d'assurance ad valorem (je vous l'avoue, je ne m'en sers pas tous les jours mais quand même !)
- Je sais boire écrire Gewurztraminer (avec le correcteur d'orthographe)
- Une fois je suis allée chez Sephora et je n'ai rien acheté (FAUX)
Alors en réalité, le plus dur n'est pas le cap à passer, mais bien de se rendre compte que le temps file (très vite). La vie est bien trop courte pour perdre son temps à imaginer ce qu'elle aurait été si l'on avait fait tel ou tel choix.
Vivez vos rêves, et gardez en tête que peu importe ce que vous décidez aujourd'hui, assurez-vous simplement que cela vous rend heureux. Et donnez-vous les moyens de devenir celui ou celle que vous rêviez quand vous étiez enfant.
Je vous embrasse,

PS : Note à mes lectrices, à bientôt ...