Le complexe des gros seins et de la blouse d'SVT...

Publié le 07 juillet 2016 par Léa @EPP_Lea

J'aurais aimé vous mettre une miniature putaclick mais nous ne sommes pas assez intimes vous et moi pour cela...

Il y a des événements auxquels nous ne sommes pas préparés dans la vie. Je veux dire, j'ai toujours été jalouse que Franklin sache lacer ses chaussures alors qu'il n'en n'avait pas, alors du plus loin que je me souvienne, je me suis entraînée à nouer des lacets invisibles... Tout ce temps perdu à tenter de franchir l'infranchissable ! Alors que j'aurais pu pendant tant d'années me préparer au traumatisme de la blouse d'SVT...
D'abord, entrer dans une salle de cours sentant à la fois l'adolescent pré-pubère et le poisson disséqué n'a jamais été une étape évidente. Passer à côté de chaque cuvette soigneusement préparée par Pomona Chourave, comme je préférais l'appeler, ne l'était pas non plus ; mais après tout, chaque élève devait y passer alors je me faisais une raison. Ce qui me différenciait cependant des autres jouvenceaux de ma classe était mon apparence visiblement en avance sur son temps. Disons plus clairement que la nature m'a dotée de deux beaux et voluptueux atouts et ce, dès la sixième, m'empêchant de fermer ces foutues blouses. Mais oui Jamy ! Si l'on divise la taille en degré Fahrenheit des blouses d'SVT par la profondeur de mon bonnet au carré, on se rend facilement compte que ça bloque ; et croyez-le ou non, ce ne sont pas mes seins qui sont trop gros mais bel et bien ces bouts de tissus qui sont trop petits !
Je n'avais pas le choix... Refuser de porter ces immondices jaunâtres dont Coluche se serait bien moqué de la couleur aurait été à mes risques et périls. Un peu comme ne pas utiliser de casque anti-bruit en déracinant une mandragore... D'accord, c'est plus chic pour pécho Hermione, mais mourir en ayant la classe n'a pas grand intérêt ! Hé bien, finir ma journée avec du sang de sardine sur mon beau T-shirt Auchan me tentait moyennement. De toute façon, Mme Chourave ne me l'aurait pas autorisé, je n'ai donc jamais tenté l'expérience.
A chaque utilisation de la blouse, et ce depuis huit ans maintenant, je prends donc une grande inspiration lorsque je dois péniblement m'approcher du rebord de la paillasse, espérant que mes deux meilleurs amis ne plongent pas la tête la première. Surtout, j'espère secrètement que personne ne le remarquera ; on ne m'avait pas préparée à ça.
Et vous, avez-vous déjà vécu des minis-moments de complexe ? Avez-vous déjà réussi à fermer votre blouse d'SVT ?Dites moi tout !