Les "copines Givrées", Barbara et Cécile13 sont à l'honneur aujourd'hui.
Barbara, avait envie de nous parler plus longuemement de son parcours, de son déclic, de ses motivations !
Merci Barbara et bonne continuation...
Bonne découverte !
Bonjour à toutes,
J'ai longtemps hésité à venir ajouter ma petite pierre à l'édifice. Je ne me sentais pas légitime. Si je lis tous les témoignages avec avidité, je ne commente pas mais une des givrées que je fréquente de près depuis des années, Cécile13 m'a convaincue de venir par ici ajouter un nom à la longue liste des femmes qui se libèrent capillairement des contraintes esthético-jeunistes imposées par notre société (oui j'ai parfois des envolées lyriques dont je m'étonne moi-même). Longue oui, parce qu'en flânant dans les rues de ma ville, je m'aperçois que nous sommes de plus en plus nombreuses. Vive la libération capillaire de la femme !
Moi, c'est Barbara, 45 ans et de grosses poussières au compteur.
Mes premières incursions du côté de la couleur se sont produites à la fac avec des mèches, blondes. Quand je me suis aperçue que j'étais en train de devenir blonde, j'ai arrêté et laissé pousser.
Les couleurs régulières sont venues beaucoup plus tard. J'avais la trentaine passée et je commençais un nouveau taf quand une de mes collègues de l'époque me sort : « T'as vu tous ces cheveux gris, il faut que tu fasses quelque chose ». Avec le recul, je n'avais pas grand chose comme cheveux gris sur la tête, rien de dramatique, une méchouille par-ci, une méchouille par-là mais j'ai commencé à faire des teintures régulières pour cacher ces cheveux gris que les autres ne sauraient voir. C'était vers 2003.
Me teindre les cheveux a toujours été une épreuve. En effet, dès la pause, mon cuir chevelu me gratouille avec force et je n'ai qu'une envie c'est de me l'arracher à vif. J'ai eu la chance de ne pas faire une allergie plus grave que ces démangeaisons.
Bref…
Nous arrivons à l'année dernière. Je suis en direct live les transformations capillaires de Cécile13 et j'entends souvent parler de son envie d'arrêter de s'infliger les teintures mensuelles. Nous allions gaiement ensemble chez le coiffeur depuis des années, c'était une de nos sorties filles. Petit à petit les RDV coiffeur se sont espacés, nous sommes passées de 4 à 5 puis 6 semaines entre 2 couleurs.
Puis nous arrivons en juin 2015. Ma dernière teinture remontait à avril si je me souviens bien et au cours d'un déjeuner, je lui dis BANCO, j'arrête aussi.
Je savais que je ne me teindrais pas les cheveux toute la vie et que j'arrêterais à un moment ou un autre sûrement une fois la cinquantaine passée (que je me disais à l'époque) mais finalement à 4-5 ans près, on y était.
Sauf que je n'étais pas si prête que cela à faire le grand saut. Je venais de changer de taf et en juillet j'avais une réunion avec des gens importants et je me suis dit que je ne pouvais pas rester comme ça. Des yeux allaient être fixés sur moi, j'étais en représentation, j'avais encore toutes mes preuves à faire, non décidément je ne pouvais pas y aller avec une repousse comme de 3 mois. Me voilà donc de retour chez le coiffeur pour une nouvelle teinture. J'en sors contente et pas traumatisée du tout. Je me dis que ce n'était pas le moment et que cela finirait par venir quand ce le serait. La seule décision que je prends alors, c'est de laver, soigner mes cheveux avec des produits bio débarrassés toutes ces saloperies qui polluent notre organisme.
Ce que j'ignorais, c'est que ce 1er juillet 2015 serait la date de ma dernière teinture. Depuis je ne suis plus retournée me faire teindre les cheveux et je dois dire que je RE-VIS ! J'ai l'impression de m'être débarrassée de l'esclavage de la teinture.
Là, je n'ai pas décidé d'arrêter de me teindre les cheveux à une date précise comme en juin, c'est seulement que je n'avais plus envie de m'infliger cela et que je ne trouvais plus ni force ni enthousiasme pour aller me faire poser une énième teinture qui allait me faire souffrir du cuir chevelu. Bien entendu, je ne me mets pas la pression, je me suis dit que si un jour je ne pouvais plus voir ma tête en peinture et que je trouvais que cela ne m'allait pas tous ces cheveux gris, je retournerais me faire teindre les cheveux... Franchement, je ne pense pas que cela m'arrive tout de suite, je ne me vois pas faire cette bétise et puis finalement, la bicolorité je la vis assez bien même si je trouve que c'est long et que ces cheveux ne poussent pas assez vite du tout et qu'il y a une mèche ou deux sur le dessus du crâne qui ont obstinément arrêtées de pousser. Et puis cela a quelque chose de magique de découvrir après toutes ces années sa vraie couleur de cheveux. Mes différents coiffeurs m'assuraient que la couleur qu'ils m'appliquaient était extrêmement proche de ma vraie couleur sauf que c'est faux, je le constate aujourd'hui. Et comment du chimique pourrait être similaire à ce que Dame Nature fait ?
Le coiffeur, j'y retourne pour me faire couper de plus en plus courts des cheveux que j'ai mi-long. J'aimais bien mon dernier coiffeur parce qu'il ratiboisait pas mal la touffe que j'ai sur la tête (j'ai les cheveux très épais) et que cela faisait partir une grosse masse de cheveux colorés donc cela me rapprochait de la fin de la bicolorité sauf que là je n'ai plus envie de les massacrer, ce que je veux c'est une belle coupe qui continue à donner quelque chose à la repousse (oui, la sienne donne des effets assez étranges à la repousse avec des épis qui apparaissent du fait de la pousse des mèches qu'il a gaiement désépaissi et qui frisouillent par le dessous (un vrai bordel capillaire au séchage naturel)). Un changement de coiffeur est donc programmé pour mars. Oui, je retournerai me faire couper les cheveux en mars (ma dernière coupe remonte à novembre). D'ici là ca aura bien poussé et on pourra éliminer pas mal de couleur sur la longueur.
Voilà, je vais m'arrêter là. Moi qui pensais ne pas avoir grand-chose à dire, je trouve que j'ai écris une belle tartine et qu'il y en aurait encore à dire, notamment sur le regard des autres, les inconnus face à la bicolorité (regard bienveillant du côté masculin et beaucoup moins sympathique (voire dégoûté) du côté des femmes qui s'infligent la torture de la teinture) et cette nouvelle obsession de prendre mes repousses en photo (j'ai jamais autant pris mes cheveux en photo que ces derniers mois).
Je vous mets 2 photos. Le première date de novembre dernier chez le coiffeur, ma dernière coupe et une vue sur les cheveux du dessous et la seconde c'était il y a quelque jours : 2 givrées en vadrouille (Cécile13 et moi-même, la plus petite des 2) avec une vue de mes cheveux du dessus et de leur repousse de 7 mois.
Je nous souhaite à nous et nos cheveux, longue vie.
Merci de m'avoir lue jusqu'au bout.