Souvenez-vous de Clémentine, ici. Elle revient aujourd'hui nous parler de son parcours plus longuement. Je vous souhaite une bonne lecture !
Merci Clémentine et une bonne continuation !
Bonjour à toutes,
Après une dizaine de mois sans donner de nouvelles, je me permets de revenir vers toi ainsi que vers les autres givrées afin de livrer mon témoignage ainsi que quelques clichés actuels.
Je me prénomme Clémentine, suis belge et vit dans le Brabant Flamand, en périphérie bruxelloise. Le 24 décembre dernier, j’ai eu 46 ans et poussé un « ouf » de soulagement après 18 mois fort mouvementés liés à un mal-être intérieur qui s’est exprimé par une envie plus forte que tout de me montrer telle que la nature m’a faite et de ce fait, d’en finir enfin avec les colorations.
Comme la plupart des givrées qui ont témoigné sur ce blog, je me colore les cheveux depuis toujours ou presque. Déjà toute petite, je me rappelle que je trouvais mes cheveux ternes et moches, car trop foncés et ni lisses, ni bouclés. Aussi, je les voyais peu lumineux par opposition à ceux de mon père qui étaient blancs comme neige depuis toujours.
A 11 ans, première période charnière de ma vie, je décide de changer de tête en coupant tout court mes longs cheveux « ternes ». Aussi, pour apporter de la lumière et de la douceur, je commence à me prendre au jeu des balayages de plus en plus blonds. Durant plus de 14 ans, j’alterne entre mèches très claires et puis plus foncées sans jamais être réellement satisfaite et en harmonie avec moi-même. Durant toutes ces années, je suis mal dans ma peau et me trouve quelconque.
A 25 ans, j’entre dans la deuxième étape importante de mon existence puisque je me marie. Quelques fils d’argent apparaissent, mes cheveux plus bouclés qu’à l’adolescence me mettent mal à l’aise, je me trouve peu sérieuse alors que mon mari m’adore avec cette crinière sauvage, signe d’un caractère bien trempé et rebelle. Je décide alors de faire disparaître mes boucles en les lissant. J’opte également pour des colorations non permanentes chez le coiffeur afin de cacher mes premiers signes d’hérédité. Tantôt, je suis blonde claire, tantôt blonde vénitienne, tantôt cuivrée et je remarque que mes cheveux décapent très vite et que les pigments ne restent pas longtemps dans les fibres capillaires.
A 30 ans, et deux enfants en bas âge, je me sens changer de statut et mes cheveux poivre/sel de plus en plus abondants me le confirment clairement. Je me sens « grandir », mais surtout je ne veux pas vieillir ! Je m’impose alors les premières colorations permanentes chez le coiffeur.
Pendant plus de quinze ans, je deviens l’esclave d’un rituel de plus en plus régulier et pesant. J’alterne coloration à la racine avec balayage à deux voire trois couleurs. Je me sens sûre de moi et belle les premiers quinze jours ; mes cheveux sont magnifiques, lumineux, brillants, lisses, parfaits, mais très vite, ils se délavent, ressemblent à de la paille et souffrent de ce qui leur est infligé. Les premières démangeaisons apparaissent, mon cuir chevelu est de plus en plus irrité et je suis très incommodée par l’odeur d’ammoniaque dégagée par les produits utilisés. J’oscille entre bien-être et mal-être, quelque chose cloche, je me cherche.
Aussi, en juillet 2014, ma petite voix intérieure se fait entendre. En fait, elle me parle depuis que je suis en âge de l’entendre, mais là, j’accepte de l’écouter réellement. Le temps est venu de me voir telle que je suis et de lâcher-prise. La nature va reprendre ses droits, mais j’ai besoin de me donner encore du temps.
En décembre 2014, j’arrête officiellement de colorer mes cheveux. Aussi, je retourne dans mon passé, car ma vie est une longue histoire de cheveux et ce n’est évidemment pas un hasard. Je fais une dépression et entame alors un voyage intérieur douloureux, riche en turbulences, mais tellement magnifique et constructif. Je reviens aussi à mes cheveux d’enfant/d’adolescente … je boucle une boucle.
Douze mois plus tard, guérie de mes vieux démons et avec une transition capillaire douce (bicolorité plus qu’acceptable, j’ai de la chance), je peux dire, et ce, pour la première fois de toute mon existence, que je me sens réellement moi, en harmonie entre mon intérieur et mon extérieur, bien dans ma tête ainsi que dans mes cheveux et ENFIN tellement sereine.
Je vous laisse découvrir quelques clichés actuels de ma chevelure en version sauvage et puis plus sage. Je vous joins également une photo de moi avant avec colo.
Version "sauvage", ma préférée !!!
Version "sage"
Pour terminer, je voudrais tirer un grand coup de chapeau à Citronjaune pour ce blog magique et toutes vous remercier car vos témoignages et commentaires bienveillants permettent à des femmes peu confiantes comme moi de se rassurer et d’avancer.
Bonne Année 2016 !
Clémentine
Bon dimanche ! ;-)