Cher Père Noël,
cette année, j’aimerais que ce jeune papa rockeur puisse à nouveau rigoler avec ses 2 enfants.
J’aimerais que cette jeune fille, qui aimait la musique, puisse réécouter ses groupes de rock préférés depuis son poste d’ingénieur du son.
J’aimerais que ce jeune homme, qui buvait un verre entre amis, puisse trinquer à la liberté.
J’aimerais que cette femme, qui fêtait son anniversaire, puisse souffler ses bougies.
J’aimerais que toutes ces personnes, qui aimaient la vie, puissent à nouveau serrer leurs proches dans leurs bras et leurs dire qu’ils les aiment.
Cher Père Noël, cette année, j’aimerais que les mots « attentat », « violence », « catastrophe » deviennent des mots d’avant: de quand « on ne savait pas ».
Quand on ne savait pas vivre tous ensemble, avec nos différences et nos désaccords, dans la paix et dans l’harmonie.
Quand on ne savait pas que la haine n’engendrait que la haine, et qu’on fonçait tête baissée dans ce cercle vicieux.
Quand on ne savait pas la signification du mot tolérance.
Quand on ne savait pas être généreux, quand on ne savait regarder que notre petit nombril riquiqui au milieu de cette graaaaande planète qu’on abîme.
Quand on ne savait rien et qu’on pensait tout savoir.
Mais, s’il te plaît Père Noël, cette année j’aimerais que tu ne fasses pas grève, que tu ne te limites pas à quelques personnes. J’aimerais que tu inondes ce triste monde d’amour, que tu ailles partout, oui, même dans ces pays que tout le monde oublie, toi y compris.
Cher Père Noël, ne cherche pas dans tes archives, en réalité je ne t’ai jamais écrit. Non jamais, même pas une petite lettre ! Mais si aujourd’hui, si tu pouvais compenser les 27 cadeaux que je n’ai pas demandés, je pense que ce cadeau à l’humanité ne serait pas de trop.
Cher Père Noël, cette année, j’aimerais que tu inondes le monde d’amour.
Merci d’avance et embrasse tes lutins pour moi,
Anne-Sophie (te trompes pas, Georgette, c’est ma grand-mère)