Cela fait un moment que j'hésitais à publier cet article, pour celles et ceux qu'un moment confession n'intéresse pas, je comprends tout à fait et vous invite à passer votre chemin pour cette fois :)! Car il arrive que des fois, on ait envie de sortir de son registre et d'écrire pour écrire tout simplement. On dit que parfois mettre des mots sur ce que l'on ressent aide beaucoup à ouvrir les yeux sur certaines choses, mais également et c'est le plus important à avancer.
(c) We heart it
Depuis quelques mois maintenant, vous l'avez certainement remarqué mais j'ai parfois difficile à être constante ici, pas que je n'aime plus bien au contraire mais tout ce qu'il se passe autour dans ma vie fait que j'ai eu parfois quelques difficultés à m'accrocher à tout ça même si je dois dire que sans le blog et tout ce qu'il m'apporte chaque jour avec vous, j'aurai eu beaucoup plus difficile encore à affronter les aléas de ma vie. Je ne suis pas ici pour qu'on me plaigne loin de là car ma vie n'est pas la plus malheureuse, je suis totalement consciente qu'il y a bien bien pire que ma situation. Cependant, même si parfois tout semble parfait en apparence, ce n'est pas toujours le cas. Et j'avais besoin de l'écrire et sortir ces émotions que je garde pour moi (enfin seul mon chéri sait tout, s'il passe par ici, je ne le remercierai jamais assez).Je suis une personne qui garde beaucoup d'émotions pour moi, je n'étais pas comme ça avant. J'avais l'habitude de sortir mon trop plein d'émotions quand j'en avais besoin et puis tout allait mieux. Mais depuis je dirai 2 ans, j'accumulais tout, j'étais bloquée et je ne savais pas exprimer mon mal être. J’enfouissais au fond de moi, dans la peur qu'un jour tout éclate que je ne sache pas gérer. J'ai eu des difficultés familiales, rien de grave en soi, pas de maladie, j'ai le bonheur d'avoir encore toute ma famille à mes cotés, mais beaucoup de souffrance psychologique. C'est très insidieux, malsain car de l'extérieur on ne voit rien et les gens ne comprennent pas, pire même ils jugent. Mais voir de la souffrance psychologique des gens qu'on aime, c'est bien pire que certaines maladies parfois car on est totalement impuissant. Et les conséquences sur notre propre santé psychologique sont elles aussi plus importantes qu'on ne l'avoue.Depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours eu tendance à être vite stressée. Bon au départ, c'était plutôt un coup de boost, un moyen de me surpasser et de ne jamais me reposer sur mes acquis. Puis on finit par se mettre la barre de plus en plus haute et à être chaque fois plus exigent, que ça soit physiquement qu'au niveau des études. Malheureusement, personne n'est parfait, j'ai connu quelques échecs tout à fait normaux je dirai, mais j'ai eu de plus en plus de mal à accepter mes faiblesses. Ce qui a déclenché chez moi non pas du stress mais une angoisse généralisée. C'est d'ailleurs grâce à mes cours de psycho que j'ai compris que quelque chose n'allait pas chez moi et que ce n'était plus qu'une question de caractère...Je ne sais pas si certaines d'entre vous sont comme moi, je suppose que oui et comme vous devez le savoir, ce n'est pas toujours facile à vivre. Pour un rien, on se monte la tête et on rentre dans une spirale négative de peur et d'angoisse. On fait des crises de nerfs, on ne dort pas bien, on s'oublie... Et depuis que j'avais commencé l'université ça allait de pire en pire. Je me sentais nulle, dès que je n'excellais pas dans quelque chose je pensais tout rater, que je ne m'en sortirai jamais. Malgré les compliments, j'avais toujours l'impression que ce n'était pas vrai, que oui je faisais bien mais que c'était du à la chance, que j'étais comme un leurre. C'est assez difficile à expliquer. Je pensais que j'allais raté mon diplôme (hors j'ai réussi brillamment avec mention), je me morfondais et je n'arrivai plus à rationaliser malgré les encouragements de mes proches. Tout ça bien sur, n'a pas été sans conséquence sur ma santé. On sous-estime les dommages que le stress peut faire. Déjà que j'ai toujours eu un rapport tumultueux avec la nourriture mais ça c'est un autre débat, j'ai tout reporté la dessus. Mon alimentation était conditionnée par mes émotions, sans pour autant être ingérable non plus, car je ne suis pas hyperphage. Juste des crises de temps en temps mais j'essayais de me reprendre quand la sonnette d'alarme s'enclenchait, vous voyez LE poids qui fait un déclic dans votre tête xD!
Puis au fil des mois, plus possible de gérer, les examens, les angoisses, et j'en passe je me suis oubliée. J'en suis même arrivée à un point où je ne me reconnaissais plus. Je n'étais qu'en mode pilotage automatique, des actions très mécaniques et je ne prenais pas beaucoup de plaisir à faire ce que je faisais.
Bien entendu, j'aime mon métier donc je m'accrochais. Même chose pour le blog, je l'aime énormément ce petit bébé donc je m'y accrochais tant bien que mal sans me forcer. L'obtention de mon diplôme a été révélateur pour moi. Une étape de la vie qui se tourne pour commencer le reste de ma vie professionnelle, et enfin me lancer. Il fallait que tout s'arrête. J'ai cru que tout finira par s'arranger seul et puis non. J'ai failli tout plaquer, je me sentais vide et je voulais même partir plusieurs mois ailleurs, fuir tout ça.Je me sentais toujours mal, psychologiquement mais physiquement aussi. Toujours fatiguée, pas bien dans ma peau etc... Et le comble, depuis le début de l'année, mon poids ne faisait que grimper. Au départ je n'y prêtais pas attention, je me disais que je reperdrai tout une fois en vacances.Puis non ça continuait à grimper malgré une alimentation normale (sans exagération mais sans privation non plus). Je faisais du sport et mangeais mieux, rien pas un poil de gramme en moins. Ce qui me déprimait encore plus. Et puis avant de commencer le boulot j'ai eu un déclic, j'avais besoin d'aide. Quelque chose n'allait pas. J'ai été voir un nutritionniste, qui a su aborder les choses comme j'en avais besoin, qui a mis des mots sur mes problèmes enfin du moins une partie et m'a enlever une partie de ma culpabilité. Tout n'était pas mal faute. Il reste du travail, mais avec lui j'ai déjà perdu 3 kg alors que seule et malgré de grosses privation ça ne bougeait pas. Je suis suivie par un autre médecin, qui a détecté quelques soucis qui expliquent pourquoi j'ai pris du poids, pourquoi je me sentais fatiguée, mal ... Et j'avance... Pour ce qui est de mes angoisses, ça va mieux, je règle un problème à la fois donc il y a encore beaucoup de travail, mais ça va mieux. Je pense que le fait d'accepter mes faiblesses, de me faire aider à coté m'aide pas mal. Je me mets toujours beaucoup de pression, j'ai toujours du mal à accepter de ne pas être infaillible et que oui c'est normal de ne pas savoir tout faire bien à chaque fois, que j'ai encore beaucoup à apprendre et que ce n'est pas pour ça que je suis mauvaise ou incompétente. Avoir confiance en soi, ce n'est pas une bataille facile à remporter mais j'espère pouvoir progresser petit à petit pour sortir de ça.Là j'avoue qu'après la multitude d'examens médicaux que j'ai fait depuis fin septembre, j'ai besoin d'un break xD mais je pense que pour l'année prochaine, je m'orienterai plus sur le volet angoisse et gestion du stress et de la confiance en soi.
Mais ça évolue et je ne vais pas m'arrêter là. Tout ça pour dire que si vous aussi vous êtes dans le même cas que moi, ne culpabiliser pas. On ne choisit pas d'être comme on est mais le tout est de s'accepter, de comprendre nos méthodes de fonctionnement et de trouver des astuces pour se sentir de ce qui nous empêche de vivre heureux. Tout ne se fait pas en qq jours, je pense que pour mon cas, cela traine depuis tellement d'années qu'il me faudra des mois ou même qq années pour me reconstruire et me connaitre comme je suis aujourd'hui. Mais tout est possible avec de l'aide, des gens qui nous aime et surtout beaucoup de volonté.(c) We Heart It
Merci à toutes les personnes qui m'ont soutenues et me soutiennent encore, merci à vous de me suivre et de faire vivre ce blog et sa communauté. Sans vous, j'aurai eu bien plus difficile à avancer. Merci de faire partie de ma motivation :)!