Pour qui écrivons-nous ?

Pour qui écrivons-nous ?

Hello mes choups !

Aujourd'hui, je vous retrouve pour échanger autour de deux questions qui, de prime abord, peuvent avoir l'air simples, mais qui finalement s'avèrent bien plus compliquées qu'il n'y paraît.

Récemment, dans l'article que j'ai rédigé sur les doublons dans les sélections Hellocoton et Inspilia, Cécilia ( Autour de Cia) m'a poussée à m'interroger sur deux sujets difficiles : pour qui et pourquoi j'écris .

Sur le moment, j'ai été tentée de lui répondre directement par commentaire, pour me rendre compte finalement que c'était juste impossible, et que la question demandait réflexion.

Est-ce que j'écris pour vous ? Pour moi ? Les deux ? Difficile de répondre sans se demander pourquoi on écrit pas vrai ?

Depuis toute petite, j'ai toujours aimé créer des choses à partir de rien. Que ce soit à travers la danse, la musique ou l'écriture. Les trois domaines figurent mon meilleur support d'expression (et au delà, d'expression créative) depuis des années. Et si j'ai cessé de pratiquer les deux premiers (par choix ou par obligation), écrire reste une chose dont j'ai viscéralement besoin pour me sentir bien dans ma peau.

Dans la vie, je suis quelqu'un de très réservé. Non, ne me regardez pas de travers. Je vous jure que c'est vrai. Je me cache derrière mon humour et mes pitreries pour qu'on ne me démasque pas, mais c'est un fait. De vive voix, quand je dois parler de moi (ou de quoi que ce soit d'autre d'ailleurs), c'est tout de suite plus compliqué. J'ai toujours l'impression d'être jugée et de ne pas forcément être appréciée à ma juste valeur.

Ici (sur le blog), tout est beaucoup plus facile. Je peux poser mes idées, réfléchir, dire ce que je pense sans trop me faire dézinguer.

Cet espace est finalement une source de liberté d'expression et de création infinie. Donc, dans un premier temps, je dirais que j'écrivais pour me libérer. Je n'en dirai pas plus à ce sujet car il y a d'autres raisons bien plus profondes à ce besoin d'écrire, mais nous dirons que j'ai brossé l'essentiel de ce que je pouvais vous révéler depuis derrière mon écran.

Et puis, les mois passant, les échanges avec vous ont débuté. Et là, j'ai commencé à développer une seconde facette de cette envie permanente d'écrire ici. J'aime susciter le dialogue et les échanges entre nous. J'apprécie énormément avoir votre avis sur telle ou telle question. Ce dialogue est (le plus souvent) simple, intuitif, même sur les sujets plus complexes et qui demandent davantage de réflexion et de recul. Me voilà addict au partage (ah ben bravo hein !) ! A la vérité, vous ne m'avez jamais fait de mal. Et même si parfois vos commentaires sont critiques, ils restent constructifs et je ne me suis jamais sentie agressée. Après, je ne suis pas vraiment connue. Je ne suscite pas la jalousie. Je n'ai peut-être pas un lectorat très étendu comparé à d'autres camarades, mais mes lecteurs participent toujours plus chaque jour à la vie du blog (pour mon plus grand plaisir).

Je pense qu'au début, quand on a peu de lecteurs, on n'a pas vraiment besoin de se demander pour qui on écrit. Ça semble aller de soi mais je ne le dis pas dans le sens : " ben oui, personne ne te lit donc tu t'en fous ", mais plutôt comme " on le fait essentiellement pour soi, ou pour être lu, pour laisser sa trace ". Pas d'hypocrisie entre nous, ça nous est tous passé au moins une fois par la tête (pas du tout casse-gueule comme sujet d'article pas vrai ?).

Mais force est de constater que, plus vous êtes nombreux à interagir avec moi, plus ma vision du " pour qui " se modifie. Il y a quelques temps, vous m'auriez posé la question, je vous aurais dit " j'écris d'abord pour moi, et ensuite, pour mes lecteurs ". Maintenant, je vous répondrais que j'écris à 60% pour vous et à 40% pour moi.

Dans cette optique, oui, il y a des articles que je ne publie pas car les sujets ont été vus et revus sur la blogo. Ou alors, je propose une variante pour ne pas vous ennuyer, à moins, évidemment, que mon avis soit complètement contradictoire (cf les Rouges Edition Velvet de Bourjois que j'ai détestés), parce que dans la mesure où MOI ça m'ennuie parfois de voir la même chose un peu partout, j'imagine que cela sera peut-être également votre cas, et j'agis en conséquence. Si j'ai envie de vous parler d'une palette ultra connue, je vais plutôt proposer un tutoriel et en profiter pour donner mon avis et quelques swatches (par exemple). D'ailleurs, vous noterez que vous n'avez toujours pas vu le bout de la queue de mes Chocolate Bar et de ma Naked Smoky sur le blog (vilaine Aurore vilaine ! mais je n'arrive définitivement pas à m'y mettre). Après, c'est évidemment mon point de vue et il n'engage que moi. Mais c'est vraiment une chose que j'ai pu constater chez moi, dans ma pratique de blogueuse, et que j'avais envie de souligner.
Actuellement, quand je vous propose quelque chose, je m'interroge davantage en terme d'utilité pour vous au quotidien, d'intérêt, de lien avec vos attentes et vos besoins (avec les produits que j'ai à ma disposition évidemment hein), plutôt que de savoir, en premier lieu, si MOI j'ai envie de parler de tel ou tel truc.
Je ne sais pas si vous voyez bien ce que je veux dire. Bien sûr que, régulièrement, je vais écrire des articles juste pour ma poire et craquer mon slip sur des sujets qui me tiennent à cœur, ou des cosmétiques sur lesquels j'ai flashé parce que c'est de la bombe atomique. Mais je m'attache de plus en plus à ce que VOUS pourriez avoir envie de lire. A VOUS faire plaisir plutôt que de me réfugier dans mon auto-satisfaction des débuts du blog (du genre j'écris donc je suis).

A question ambivalente, réponse ambivalente. J'écris pour vous. J'écris pour moi . Mais que ce soit dans un cas comme dans l'autre, je le fais par plaisir. Et je pense que c'est juste l'essentiel, pour moi, quand on tient un blog. Le partage de plaisirs communs.

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