L'année passée lors de mon premier swap, la blogueuse Valérie m'a confectionné un gommage avec du sable parfumé à la vanille. Un soin qui sentait délicieusement bon, rappelait des souvenirs de plage, de bord de mer, de vacances estivales sur la côte... Je l'ai beaucoup aimé, très vite utilisé et terminé. L'idée m'est ensuite venue de le fabriquer à mon tour mais... je me suis posé quelques questions et notamment celles-ci :
"Est-ce réellement écologique de réaliser un gommage avec du sable ? "
" Que cela engendre-t-il ? "
" Quelles sont les autres alternatives possibles ? ".
Le sable est devenu à ce jour une ressource presque autant convoitée que l'eau. Il est de fait devenu également à ce jour une source de conflits. Très utilisé dans le domaine de la construction (afin de fabriquer du béton ainsi que la poldérisation (étendue artificielle de terre sur l'eau), le sable était puisé là où l'on en trouve facilement, c'est à dire dans les carrières de sable et gravier.
Or, avec le temps ces carrières se sont épuisée. Il faut aux acteurs du marché, trouver de nouvelles solutions afin de répondre à la demande mondiale sans cesse croissante pour cette matière première. Où donc va-t-on prospecter davantage de sable ? Le secteur s'est tourné vers l'exploitation des alluvions (dépôts qui s'accumulent dans le lit du cours d'eau). C'est ainsi et surtout dans le fond des rivières et fleuves (Mékong, Danube, etc.) qu'est prélevé une grande partie du sable destiné principalement à l'industrie. Notons que cette exploitation des rivières, et maintenant surexploitation n'est pas nouvelle. Aucunement nouvelle. D'ailleurs, depuis les années 1970, c'est le sable des plages lui-même qui est exploité en raison de la raréfaction du sable posé au fond du lit des fleuves. Grâce à des navires conçus tout spécialement, le fond des mers est dragué et ce sont milliers de mètres cubes de sables qui sont ainsi prélevés gratuitement, représentant au passage des millions d'euros ou de dollars de profits.
Il faut savoir que le sable ainsi récupéré au fond des fleuves, demeure du sable qui n'alimentera plus à terme les plages. Pourvues en sable du fait de l'écoulement des alluvions de l'amont vers l'aval, le prélèvement de ces derniers entraîne une action en chaine. En effet, l'action de prélever du sable dans les cours d'eau et au fond des mers, entraîne alors une autre conséquence très problématique : l'érosion progressive et prématurée des côtes qui se retrouvent au fur et à mesure amoindries en sable, devenant de fait plus fragiles au vas et viens des vagues et aux tempêtes. Ainsi, le phénomène de prélèvement de sable commencé dans les années 1950-60 engendre des conséquences qui ont mis du temps à se faire sentir mais qui sont bien là, comme le démontre cet article paru dans le journal Le Monde en février dernier.
Dans cette perspective, on ne peut que se rassurer (pour le moment) de la qualité inexploitable du sable des déserts. Trop rond et érodé, il est inadapté à une utilisation dans ces industries (constructions et poldérisation). Néanmoins, c'est toujours l'action anthropique qui accentue la vulnérabilité du littoral. D'où ma question suivante...
L'érosion des côtes maritimes touche tous les pays. Le phénomène n'épargne personne, et c'est un autre défi à relever que d'y faire face. Nous, en tant qu'être humains, faisons partie de ce facteur anthropique qui participe à la vulnérabilité du littoral. A notre niveau nous pouvons décider d'agir en ce sens ou non. J'ai pris la décision d'agir à mon échelle, si petite soit-elle, et de sensibiliser les autres à cette problématique.
Réfléchir à nos actes, mêmes petits engendre des impacts sur notre avenir à plus ou moins long terme. C'est avec de petits gestes que l'on avance, même si au départ ils peuvent sembler insignifiants dans leurs conséquences. C'est la multiplication des petits gestes qui fait et fera la différence.
En prélevant un peu de sable pour réaliser un gommage maison ou emmener un souvenir, nous participons par cette action au phénomène d'érosion des côtes et des littoraux. Ce petit geste très répandu n'est pas anodin. Répété par des millions de touristes, de personnes fréquentant chaque jour les rivages dans le monde, nous arrivons à des volumes astronomiques de sable prélevé sur les plages rien que par nos petites mains. Bien malheureusement, je n'ai pas trouvé de chiffres fiables sur lesquels m'appuyer, mais peu importe. Ici, c'est le geste qui compte. Un symbole ? Peut-être. Je suis fière d'y participer et de le partager.
Alors oui, même s'il y a aura toujours du sable dans nos sandales, sur le tapis de la voiture, au fond du sac de plage, faisons la différence avec ce qui est volontaire et ce qui ne l'est pas. Nous avons la possibilité d'éviter de prélever ce sable qui a déjà tant de mal à arriver sur ces plages, alors je retiendrai cette phrase : "abstenons-nous". Abstenons-nous pour la simple et logique raison d'en avoir pris conscience, et d'être capable d'agir, peu importe l'ouverture de notre champ d'action. D'où ma prochaine question...
Le sable est naturel, il gomme très bien sans frotter trop fort. Je préfère m'en faire un quand je suis en bord de mer. Il existe pour tout le reste du temps des alternatives, simples, rapides, écologiques.
L'un de mes premiers articles parlait du gommage au sucre, j'ai aussi publié un autre billet qui explique comment faire un gommage avec du marc de café ou encore avec de la noix de coco râpée, mais également un exfoliant au sel. Il m'est aussi arrivé d'utiliser des graines de pavot. J'aime moins les perles de jojoba, même si elles sont efficaces et offrent un gommage très doux, je leur préfère le marc de café. C'est vraiment l'actif exfoliant que je privilégie le plus souvent. Il ne me coûte quasiment rien, est tout autant efficace et me permet de recycler ce que d'autres jettent (précisons que je ne bois pas de café).
L'exfoliation passe aussi par d'autres méthodes comme la pierre ponce volcanique ou celle en terre cuite utilisée au Maroc. Comme vous le voyez, les idées et les alternatives ne manquent pas. A chacun de vous de trouver ce qui lui convient le mieux, s'il souhaite respecter cette démarche.
J'en profites pour vous annoncer que le blog sera en pause jusqu'en septembre. Le temps de prendre des vacances s'annonce pour moi. Toutefois, vous pouvez toujours me suivre sur les réseaux sociaux (Facebook / Twitter / Instagram) où chaque jour une petite astuce écologique vous attendra durant tout le mois d'août. Aussi, un article bonus vous attend sur le blog cet après-midi (si j'ai le temps de finir sa rédaction ^^), je vous parle de mon vanity de vacances.
"Est-ce réellement écologique de réaliser un gommage avec du sable ? "
" Que cela engendre-t-il ? "
" Quelles sont les autres alternatives possibles ? ".
Parlons du sable...
Le sable est devenu à ce jour une ressource presque autant convoitée que l'eau. Il est de fait devenu également à ce jour une source de conflits. Très utilisé dans le domaine de la construction (afin de fabriquer du béton ainsi que la poldérisation (étendue artificielle de terre sur l'eau), le sable était puisé là où l'on en trouve facilement, c'est à dire dans les carrières de sable et gravier.
Or, avec le temps ces carrières se sont épuisée. Il faut aux acteurs du marché, trouver de nouvelles solutions afin de répondre à la demande mondiale sans cesse croissante pour cette matière première. Où donc va-t-on prospecter davantage de sable ? Le secteur s'est tourné vers l'exploitation des alluvions (dépôts qui s'accumulent dans le lit du cours d'eau). C'est ainsi et surtout dans le fond des rivières et fleuves (Mékong, Danube, etc.) qu'est prélevé une grande partie du sable destiné principalement à l'industrie. Notons que cette exploitation des rivières, et maintenant surexploitation n'est pas nouvelle. Aucunement nouvelle. D'ailleurs, depuis les années 1970, c'est le sable des plages lui-même qui est exploité en raison de la raréfaction du sable posé au fond du lit des fleuves. Grâce à des navires conçus tout spécialement, le fond des mers est dragué et ce sont milliers de mètres cubes de sables qui sont ainsi prélevés gratuitement, représentant au passage des millions d'euros ou de dollars de profits.
Il faut savoir que le sable ainsi récupéré au fond des fleuves, demeure du sable qui n'alimentera plus à terme les plages. Pourvues en sable du fait de l'écoulement des alluvions de l'amont vers l'aval, le prélèvement de ces derniers entraîne une action en chaine. En effet, l'action de prélever du sable dans les cours d'eau et au fond des mers, entraîne alors une autre conséquence très problématique : l'érosion progressive et prématurée des côtes qui se retrouvent au fur et à mesure amoindries en sable, devenant de fait plus fragiles au vas et viens des vagues et aux tempêtes. Ainsi, le phénomène de prélèvement de sable commencé dans les années 1950-60 engendre des conséquences qui ont mis du temps à se faire sentir mais qui sont bien là, comme le démontre cet article paru dans le journal Le Monde en février dernier.
Dans cette perspective, on ne peut que se rassurer (pour le moment) de la qualité inexploitable du sable des déserts. Trop rond et érodé, il est inadapté à une utilisation dans ces industries (constructions et poldérisation). Néanmoins, c'est toujours l'action anthropique qui accentue la vulnérabilité du littoral. D'où ma question suivante...
Qu'engendre à notre échelle ce geste de prélever du sable pour fabriquer un gommage ?
L'érosion des côtes maritimes touche tous les pays. Le phénomène n'épargne personne, et c'est un autre défi à relever que d'y faire face. Nous, en tant qu'être humains, faisons partie de ce facteur anthropique qui participe à la vulnérabilité du littoral. A notre niveau nous pouvons décider d'agir en ce sens ou non. J'ai pris la décision d'agir à mon échelle, si petite soit-elle, et de sensibiliser les autres à cette problématique.
Réfléchir à nos actes, mêmes petits engendre des impacts sur notre avenir à plus ou moins long terme. C'est avec de petits gestes que l'on avance, même si au départ ils peuvent sembler insignifiants dans leurs conséquences. C'est la multiplication des petits gestes qui fait et fera la différence.
En prélevant un peu de sable pour réaliser un gommage maison ou emmener un souvenir, nous participons par cette action au phénomène d'érosion des côtes et des littoraux. Ce petit geste très répandu n'est pas anodin. Répété par des millions de touristes, de personnes fréquentant chaque jour les rivages dans le monde, nous arrivons à des volumes astronomiques de sable prélevé sur les plages rien que par nos petites mains. Bien malheureusement, je n'ai pas trouvé de chiffres fiables sur lesquels m'appuyer, mais peu importe. Ici, c'est le geste qui compte. Un symbole ? Peut-être. Je suis fière d'y participer et de le partager.
Alors oui, même s'il y a aura toujours du sable dans nos sandales, sur le tapis de la voiture, au fond du sac de plage, faisons la différence avec ce qui est volontaire et ce qui ne l'est pas. Nous avons la possibilité d'éviter de prélever ce sable qui a déjà tant de mal à arriver sur ces plages, alors je retiendrai cette phrase : "abstenons-nous". Abstenons-nous pour la simple et logique raison d'en avoir pris conscience, et d'être capable d'agir, peu importe l'ouverture de notre champ d'action. D'où ma prochaine question...
N'avons-nous pas d'autres alternatives ?
Le sable est naturel, il gomme très bien sans frotter trop fort. Je préfère m'en faire un quand je suis en bord de mer. Il existe pour tout le reste du temps des alternatives, simples, rapides, écologiques.
L'un de mes premiers articles parlait du gommage au sucre, j'ai aussi publié un autre billet qui explique comment faire un gommage avec du marc de café ou encore avec de la noix de coco râpée, mais également un exfoliant au sel. Il m'est aussi arrivé d'utiliser des graines de pavot. J'aime moins les perles de jojoba, même si elles sont efficaces et offrent un gommage très doux, je leur préfère le marc de café. C'est vraiment l'actif exfoliant que je privilégie le plus souvent. Il ne me coûte quasiment rien, est tout autant efficace et me permet de recycler ce que d'autres jettent (précisons que je ne bois pas de café).
L'exfoliation passe aussi par d'autres méthodes comme la pierre ponce volcanique ou celle en terre cuite utilisée au Maroc. Comme vous le voyez, les idées et les alternatives ne manquent pas. A chacun de vous de trouver ce qui lui convient le mieux, s'il souhaite respecter cette démarche.
Quel est votre avis sur le sujet ? Quels ingrédients privilégiez-vous pour fabriquer vos gommages ?
J'en profites pour vous annoncer que le blog sera en pause jusqu'en septembre. Le temps de prendre des vacances s'annonce pour moi. Toutefois, vous pouvez toujours me suivre sur les réseaux sociaux (Facebook / Twitter / Instagram) où chaque jour une petite astuce écologique vous attendra durant tout le mois d'août. Aussi, un article bonus vous attend sur le blog cet après-midi (si j'ai le temps de finir sa rédaction ^^), je vous parle de mon vanity de vacances.