Cela fait quelques temps que j'ai délaissé ce blog, et pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque mais l'énergie. Ces derniers mois ont été compliqués et ceux à venir le seront tout autant. Je ne vais pas m'excuser mais j'ai envie de vous parler de ma vie pour une fois. Alors à toutes celles et ceux qui veulent suivre.... Petit flashback
Commençons par le début. Septembre a sonné pour mes camarades et moi même la fin de la vie d'étudiante. Si j'avais passé douloureusement le cap de la recherche et du mémoire, du jour au lendemain, se retrouver avec un emploi du temps vide, c'est un assez grand choc. On vous lâche, vous petits étudiants, dans les méandres de la vie active, la vraie. Celle où vous passez du statut de chouchou de la société à celui d'individu qui doit trouver sa place. A partir de la, c'est marche ou crève. Surtout si tu sors d'un master en sciences humaines, où les employeurs viennent pas te chercher à ta porte et ou tu passes des concours avec les étudiants de la promo précédente : déprime bonjour.
Me voilà donc de septembre à il y a peu, en recherche active d'emploi. Ou chômeuse. Avec un diplôme pluridisciplinaire tellement large que tu peux postuler presque partout auquel tu ajoutes une absence totale d'idée précise sur ce que je veux faire dans ma vie, tu as un vague aperçu de l'océan dans lequel j'essayais de ne pas me noyer. La seule chose qui me rassurait était de voir que mes amies étaient comme moi.
Au début, tu te dis que tu as le temps, qu'à force d'envoyer des CVs, de passer des concours, il y aura bien une porte qui va s'ouvrir. Innocemment, je me pensais à l'abri du besoin, privilégiée : mes parents qui avaient payés mes études, continuaient de payer mes factures , et je faisais assez de cachets dans la musique ( ma première formation et ma grande passion ) pour pourvoir à mes dépenses perso ( mais pas assez pour payer un loyer^^). En fait, je pensais pouvoir me payer le luxe d'avoir le temps de trouver un emploi qui le corresponde, dans lequel je pourrai m'épanouir, évoluer et me donner à fond. J'ai même commencé les cours de néerlandais.
Mais ça, c'était sans compter cette pression, cette pression de la société qui te pousse à rentrer dans le rang, a prendre une place, quand bien même ce ne serait pas la tienne. Alors je ne suis pas idiote, je savais que j'aurai à affronter le regard des gens avec leur " mais ton diplôme, il te sert à quoi en fait" - "tu es sûre que tu cherches, parce que du travail il y en a" , etc..... Mais ce à quoi je ne m' attendais pas, c'est de devoir vivre ça, jusque dans mon propre foyer.
Parents en tête, je vous laisse imaginer les phrases sympathiques que je pouvais entendre. C'était dur à supporter. Mais il y a aussi eu mon copain, et même s'il ne prononçait pas de mots, ses attitudes étaient parfois blessantes, souvent démoralisatrices.
Et tu commences à te dire que le job de tes rêves n'existe pas, qu'il est plus que temps que tu rentres dans le moule. Tu oublies ton champs de compétence, et tu commences à postuler..... partout.
Et puis un jour vient un coup de fil, celui où on te demande de venir pour un entretien. Pour un job auquel tu pensais ne pas avoir postulé, et pour lequel tu baraguines 3 mots de néerlandais ( pour info - le poste était normalement ouvert aux bilingues). Puis vint le 2ème entretien , et le 3ème. On te propose une rémunération, tu le sens moyen, mais tu as tellement cette pression sur tes épaules que tu ignores ton instinct et que tu signes.
Voilà où j'en suis aujourd'hui. Depuis 3 mois, j'ai un job. Moi, la fille musicos reconvertie en sciences humaines, je suis dans l'immobilier. Je fais 3h de trajet en voiture et 8h de boulot , auxquels n'oublions pas de rajouter la pause déj' et les heures sup' non récupérées non rémunérées quasi quotidiennes. Et tout cela bien sûr, pour un salaire de misère, car n'ayant ni expérience, ni formation dans le domaine, je n'ai même pas accès au barème en vigueur dans le milieu .....
Bref, je ne m'apitoie pas sur mon sort et je continue de chercher un job qui me corresponde, celui qui me fera me lever le matin avec la patate, celui pour lequel je ne compterai pas mes heures. Je commence même à réfléchir à créer mon propre job ( mais on n'y est pas encore). Mais tout ce petit laïus, c'est juste pour vous dire que je ne vous oublie pas, mes chères lectrices et lecteurs, et que j'ai de grands projets pour ce Blog. Que j'ai envie d'évoluer, de le faire évoluer, notamment grâce à des partenaires de qualités qui commencent à me faire confiance ( et que je remercie énormément). Je n'ai juste pas encore trouvé mon équilibre entre passion - vie perso et vie pro.