Au mauvais endroit, au mauvais moment.C'est ce que je me suis tué à leur dire, à tous. Des inconnus qui me regardaient avec dédain à mes proches qui ne savaient plus quoi penser, je n'ai pu que baisser la tête pour éviter ces regards. Des yeux remplis de haine, de rage et d'incompréhension. J'ai essayé de croire que la vie me sauverait par je ne sais quel miracle, que peut-être Dieu lui même me tendrais la main... J'ai même plaidé coupable dans un cri de désespoir. Il paraît qu'en dernier recours, ça pouvait marcher. Dire ce que tu n'as jamais fait pour alléger ta peine. Mais cette dernière est bel et bien là, elle résonne dans chaque craquement de mes os, dans chacun de mes sanglots, dans cette cellule glaciale qui m'a accueilli par erreur. Erreur de jugement ou jugement de couleurs. Je ne sais plus trop. À vrai dire, je voudrais juste en finir avec cette histoire. Même si cette histoire représente ma vie, celle que d'autres ont décidé d'y mettre fin.
Je suis fatigué de me battre. Je les laisse m'allonger et m'attacher sans me débattre.C'est là que tout s'arrête. Peu importe ce qui coule dans mes veines, je prie pour que rien ne l'arrête. Adieu. Ma peine, ma rage, mes veines, cette cage.Pourvu que cette aiguille troue ma chair et s'envole ma vie !
Une pensée à ces personnes injustement envoyées dans le couloir de la mort.
C'était ma participation aux Apéros Cosmiques d'Aileza sur le thème 'Ce qui coule dans mes veines' ! Tchin.