Comment j’ai pris 30 Kg pendant ma grossesse. Et comment je les ai perdus, sans régime.

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Source: zamanfrance.fr

Comment j’ai pris du poids?

Pendant ma grossesse, j’ai pris 30 kg. Comment? En mangeant, tout simplement. Je n’avais pas une envie en particulier. J’avais envie de tout. De la viande, des fruits, des légumes, du fromage. Du chocolat, des gâteaux. Je me souviens d’un soir où je suis descendue, avec mon gros bidon, chez Monoprix, à l’assaut de lait, de céréales, de gâteaux et de chocolats. Que j’avalais goulument dans mon lit.

Je suis passée de 55 à 85 Kg.

Puis j’ai accouché. Les grosses fringales me quittent, et je me retrouve face à un monument de surpoids. A perdre.

Le régime. La rechute.

Je me lance illico dans un régime avec sachets hyper-protéinés. Barres hyper-protéinées. Nutritionniste. Un gros billet à chaque séance. Très vite, je redescends à 62 Kg. Affamée. Frustrée. Avec l’envie de braquer toutes les boulangeries de Paris. Le marchand de fruits même. Le vendeur de marrons chauds. Tout, tout le monde. J’ai maigris. Mais j’ai faim. Une véritable lutte de chaque seconde. Entre la frustration et l’envie.

J’ai arrêté le régime. Recommencé à manger comme si on m’avait sortie du goulag. Et j’ai repris du poids. Aussi vite que j’en avais perdu.

Cercle infernal. Déprime. J’étais perdue et déboussolée. Je ne supportais pas mon surpoids. Mais plus question de faire un régime. J’en avais trop souffert.

Lors d’une prise de sang, j’ai appris que mon taux de cholestérol était trop élevé. Le cocktail camembert et chocolat n’avait pas pardonné.

Le chemin vers la liberté.

J’ai eu un déclic. Il n’est pas arrivé par magie. Il a été le résultat de mes tâtonnements. De mes diètes. De mes excès. De ma souffrance. De mon malêtre à mincir triste. De mon surpoids. De mon envie de savoir. De savoir faire la paix avec mon corps. Et ma tête.

Le déclic, ça a été que j’ai décidé d’être sympa avec moi-même. C’est-à-dire d’écouter ce que mon corps me dit. Si j’ai faim, je mange. Dès que mon ventre commence à être plein, j’arrête de manger. Même si j’ai vraiment envie de terminer cette tarte aux fraises jusqu’à la dernière miette; j’arrête. Parce que physiologiquement, je n’ai plus faim.

Je me suis aperçue que je n’avais plus réellement écouté mon corps. Depuis fort longtemps.

Pour réduire mon hypercholestérolémie, je suis passée, pendant quelques mois, au lait écrémé. Au chocolat noir. Aux amandes plutôt qu’aux biscuits. J’ai réduit ma consommation de beurre et de fromage. Rien de très brutal, plutôt une alimentation équilibrée. Sur le reste, j’ai mangé à ma faim. Sans jamais peser aucune denrées. J ‘ai appris que mon corps savait très bien faire ses proportions. Il suffisait d’apprendre, et d’accepter de l’écouter.

Depuis Noël, j’ai réintégré le lait demi-écrémé, le beurre et la bûche. Non plus comme des anti-dépresseurs. Mais comme des plaisirs.

Et je n’ai pas repris un kilo.

Je ne grignote plus. Pas par obligation. Mais parce que je n’en ai plus envie. Je mange 4 fois par jour: petit-déjeuner, déjeuner, goûter et diner, et ça me suffit.

Et comme je mange de tout, je ne finis plus un paquet de gâteau en une journée. Parce que je ne suis plus frustrée.

Je ne me pèse que très rarement. Je n’y pense même plus. Mon poids n’est plus traité comme un malade que l’on pèse et surveille quotidiennement.

Des habitudes simples, logiques même. Mais tellement obscures lorsque l’on est empêtré dans des problèmes de poids. La chose est là, devant nous, mais des œillères nous empêchent d’y accéder. J’ai fait sauter les masques. Et je revis!

Aujourd’hui.

Aujourd’hui, il me resterait encore 5 Kg à perdre. Et je ne me suis jamais sentie aussi bien dans mon corps. Et dans ma tête. Parce que j’ai maigri en douceur, sans jamais avoir faim.

Manger est devenu un plaisir. Et non plus une restriction fictive, à l’image des models de magasines.

J’espère que mon expérience pourrait ouvrir la voie à toutes celles qui souffrent de leur rapport à la nourriture. Rééquilibrer ses habitudes alimentaires peut être très long. Difficile. Décourageant. Mais une fois que l’on arrive à être en paix avec elles, c’est une libération. Et la liberté ne s’est jamais gagnée en 2 jours.

Et vous, où en êtes-vous avec votre (sur)poids?

N’hésitez pas à apporter vos avis ou témoignages sur la question, je serais ravie d’en dialoguer avec vous!

Anahita.

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