J’ai lu: Avec toi je ne crains rien d’Alexandre Duyck

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Avec toi je ne crains rien de l’auteur Alexandre Duyck.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

J’ai Avec crains rien d’Alexandre Duyck

Nombre de pages: 208 pages

Maison d’édition:  Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 3 avril 2024

4ème de couverture:

15 août 1942, deux silhouettes s’éloignent dans les couleurs de l’été. Il est un peu tard, cet après-midi, pour aborder l’ascension : 2 500 mètres de dénivelé – et la femme qui suit son époux n’a jamais pratiqué la montagne.
D’habitude, Joseph monte seul à l’alpage. Cette fois, des voisins garderont les quatre enfants. Louise en a eu assez : envie d’aventure, ou peut-être inquiétude ? Traverser le glacier des Diablerets, en cette saison des orages, n’est jamais sans danger.
Le lendemain soir, le couple n’est pas de retour. Trois quarts de siècle plus tard, l’auteur de ce livre, grand reporter, rencontre l’aînée de cette fratrie. Elle a quatre-vingt-sept ans, en avait douze à l’époque du drame. Et elle ne sait toujours pas ce qui s’est passé. Les rumeurs, la dureté de ceux qui les ont recueillis, rien n’a abîmé le souvenir de Louise et Joseph, ce couple qui s’aimait tant, dans les yeux de la vieille dame. Elle raconte, comme si c’était hier. Sur certains points elle se tait.
De cette histoire vécue, l’écrivain comble les silences, avec une justesse de ton, une écoute, un respect à la hauteur de l’émotion partagée.  

Mon avis:

Ce roman raconte un fait divers réel et l’auteur a rencontré la famille des disparus, ce qui donne encore plus d’émotion à cette histoire.
Suisse, 1942.
Joseph et Louise sont mariés depuis 13 ans, ont 4 enfants et une vie communautaire bien remplie.
Il est cordonnier et procureur d’alpage, elle est institutrice.
Ils vivent au pied des montagnes que Joseph gravit plusieurs fois chaque été pour aller au mayen d’alpage vérifier que les bêtes du village ne manquent de rien.
Cette expédition est son seul moment rien qu’à lui, en solitaire, où il se retrouve et peut être entièrement lui-même, sans crainte d’être jugé par ses pairs.
De ce fait, lorsque Louise lui réclame comme cadeau d’anniversaire de mariage de pouvoir monter à l’alpage avec lui, il est plus que réticent mais finit par accepter, par amour, malgré la pénibilité et la dangerosité de cette randonnée.

Comment masquer sa déception quand l’autre est tellement heureuse de l’annonce? Quoi de plus difficile à accomplir? Joseph s’y voyait déjà, ni femme ni enfants, seul à l’ombre des sapins, à écouter les chocards, à gagner ce temps sur l’en-bas, ce moment qu’elle est en train de ruiner, sans qu’il comprenne pourquoi. Quand elle agit ainsi, Louise est la maîtresse d’école du village: personne ne conteste, on baisse la tête, on répond d’un mouvement de tête et tout se passe bien, en douceur finalement. Et après tout, peut-être feront-ils l’amour, comme ceux qui partent en vacances, enfin seuls au monde sans les enfants, à deux le temps d’une nuit, une dans l’année, une sur trois cent soixante-cinq.

Avec toi je ne crains rien, d’Alexandre Duyck, pages 79-80

Laissant leurs enfants à la bonne garde d’une parente, ils partent donc tous les deux. Le long du chemin, alors qu’ils doivent passer par un glacier à 3000 mètres d’altitude, ils sont surpris par un orage dévastateur…

L’auteur imagine alors avec des mots soigneusement choisis les derniers instants de ce couple tant apprécié.
Marguerite, leur fille aînée de 12 ans, devra prendre en charge sa sœur de 6 ans et ses frères jumeaux de 4 ans, perdant d’un seul coup son innocence d’enfant en devenant la figure d’autorité de la maison.
Comment se relever d’une telle perte, d’un tel chagrin? Comment faire son deuil quand aucun corps n’est retrouvé ? Leurs parents se sont-ils enfuis, comme le suggèrent certaines mauvaises langues?
Leurs corps – bien conservés par la glace – ne seront retrouvés qu’en 2017 alors que leurs enfants sont déjà âgés, leur permettant enfin de pouvoir dire adieu à leurs parents adorés.

En Suisse comme à Chamonix, dans les Dolomites comme au fin fond du Tyrol autrichien, la montagne a vite fait de combler les espaces encore vides des cimetières.

Avec toi je ne crains rien, d’Alexandre Duyck, page 93

Un roman magnifiquement conté qui m’a beaucoup touchée et qui m’a fait découvrir la très jolie plume de l’auteur.

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai Avec crains rien d’Alexandre Duyck


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