J’ai lu: On arrive dans la nuit de Marceline Loridan-Ivens

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit On arrive dans la nuit de l’autrice Marceline Loridan-Ivens. Il s’agit d’une retranscription de son témoignage pour la collection « Mémoires de la Shoah » initiée par La Fondation pour la Mémoire de la Shoah et L’institut national de l’audiovisiuel (INA), le 6 septembre 2005.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 304 pages

Maison d’édition:  Flammarion, INA

Date de parution (dans cette édition): 17 janvier 2024

4ème de couverture:

« Oui, nous avons souffert collectivement. Oui, nous avons vécu des choses horribles collectivement. Mais chaque homme est une personne unique, chaque femme a ses propres souvenirs. C’est l’ensemble de tous ces souvenirs qui fait l’Histoire. » Elle était une adolescente rebelle, frondeuse. Un soir de février 1944, elle est arrêtée avec son père, dans leur maison du Vaucluse, puis déportée à Birkenau. Arrivée par le même convoi que Simone Veil, dont elle devient l’amie, elle connaît la barbarie, la faim, l’angoisse et les travaux forcés. Dans ce témoignage nécessaire, recueilli à l’initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l’INA, Marceline Loridan-Ivens raconte son quotidien dans les camps, où chaque jour passé est volé au destin. Pour exprimer l’indicible, elle entraîne son lecteur au coeur de cette nuit noire qui s’éclaire, par endroits, de son étonnante force de vie.

Mon avis:

Nous découvrons dans cet ouvrage le récit terrible de la déportation dans les camps de concentration de Marceline Loridan-Ivens et de son père, en 1944.
L’horreur qu’elle vécu dans ces camps la hantera toute sa vie, même si elle fait preuve d’une rage de vivre à toute épreuve.

La chose dont je me souviens à l’hôtel Lutetia, c’est les dizaines et les centaines de gens dehors, devant la porte, qui forment un passage pour les déportés. Ils nous montrent des photos et nous disent: « Vous n’avez pas rencontré ma mère avec ses trois enfants? Vous n’avez pas rencontré mon père? » Nous, on n’a rencontré personne. Et moi, je suis…. nous sommes toutes très dures. On a la même dureté que les déportés qui nous ont reçus quand on est arrivés à Birkenau. On dit: « Ah oui? Déportée avec trois enfants? Ils sont tous morts. Ils sont tous passés au gaz. » La seule chose que je me souviens d’avoir dite c’est: « Ils sont tous passés au gaz. Il n’y a plus personne. Personne ne reviendra. Des enfants vous dites? Des enfants? Non. Pas d’enfants, aucun enfant ne reviendra. »

On arrive dans la nuit, de Marceline Loridan-Ivens, page 212.

Une femme courageuse et engagée, qui a toute sa vie contribué à maintenir vivante la mémoire des massacres perpétrés par les Allemands durant la seconde guerre mondiale afin que le génocide juif ne soit pas oublié.
Devenue réalisatrice, elle vivra de son art et se mariera deux fois (et gardera les deux noms de famille de ses maris), mais refusera de faire des enfants, de peur que l’histoire se répète.
Avec un franc-parler qui ne s’embarrasse pas de mettre les formes, Marceline Loridan-Ivens raconte les faits et remonte le fil de ses souvenirs d’une manière brute, presque chirurgicale.
Un témoignage poignant et nécessaire.

Marceline Loridan-Ivens est décédée le 18 septembre 2018, à l’âge de 90 ans.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)