J’ai lu: Ce que je sais de Monsieur Jacques de Leïla Bahsaïn

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Ce que je sais de Monsieur Jacques de l’autrice Leïla Bahsaïn.  

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 224 pages

Maison d’édition:  Albin Michel

Date de parution (dans cette édition): 3 janvier 2024

4ème de couverture:

Années 1990. Loula vient d’emménager dans un quartier de Marrakech où les enfants des familles aisées ne se mélangent pas aux « indigents ». Portée par les premiers émois de l’adolescence, elle noue des amitiés intenses et fait les quatre cent coups. Loula passe aussi des heures dans son appartement à regarder par le judas un curieux défilé. Ils sont très jeunes, ils sont beaux, ils sont pauvres. Tous vont chez monsieur Jacques, un Français qui a élu domicile à l’étage.

Envoûtée par la voix de Trabolta, prodige du conservatoire, animée par les lectures qui l’ouvrent au monde, Loula voit dans cet étrange ballet la révoltante expression de la violence des adultes qui ne tardera pas à la frapper au coeur.

Entre truculence et poésie, ce roman d’une grâce singulière dénonce avec une rare puissance évocatrice la chaîne des dominations dont les enfants sont les derniers maillons.

Mon avis:

1990. Loula est une jeune adolescente marocaine qui aime la musique classique, les livres et observer les gens qui l’entourent. Elle va nous raconter ses premiers émois amoureux mais également nous parler de la pauvreté dans son pays et du mauvais traitement plutôt généralisé et presque banalisé des enfants.
Surtout, elle va nous parler de son voisin français, Monsieur Jacques, qui a tous les jours la visite de jeunes garçons qu’il « aime » de beaucoup trop près. Cet homme la dégoûte et l’obsède, ne pouvant s’empêcher de l’épier et de faire fuir les jeunes personnes se présentant à sa porte, à la recherche d’argent facile.
Ce roman aborde le thème des viols non dénoncés et des abus sexuels sur mineurs dans une société qui préfère fermer les yeux plutôt que de confronter le coupable, d’autant plus si celui-ci a de l’argent.

L’amour et le corps sont les premiers territoires de la domination. Ce que nous prenons parfois pour de l’affection n’est qu’une proposition d’asservissement, sentiment qui renferme en lui le germe nocif qui éclot tôt ou tard et l’infeste. Domination des grandes puissances sur le tiers-monde, domination des riches sur les pauvres, domination des hommes sur les femmes, domination des adultes sur les enfants…

Ce que je sais de Monsieur Jacques, de Leïla Bahsaïn, page 208.

Sous ses airs « légers », ce roman parle de sujets très délicats et nous brosse un portrait sans fards de la réalité de la vie des enfants des cités à Marrakech, ville touristique où extrême pauvreté et richesse se côtoient dans un ballet indécent.

Ma note: ♥♥♥(♥)