Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les sources de l’autrice Marie-Hélène Lafon
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon instagram.
Nombre de pages: 128 pages
Maison d’édition: Buchet Castel
Date de parution (dans cette édition): 5 janvier 2023
4ème de couverture:
La cour est vide. La maison est fermée. Claire sait où est la clef, sous une ardoise, derrière l’érable, mais elle n’entre pas dans la maison. Elle n’ entrera plus. Elle serait venue même sous la pluie, même si l’après-midi avait été battue de vent froid et mouillé comme c’est parfois le cas aux approches de la Toussaint, mais elle a de la chance ; elle pense exactement ça, qu’elle a de la chance avec la lumière d’octobre, la cour de la maison, l’érable, la balançoire, et le feulement de la Santoire qui monte jusqu’à elle dans l’air chaud et bleu. Années 1960. Isabelle, Claire et Gilles vivent dans la vallée de la Santoire, avec la mère et le père. La ferme est isolée.
Mon avis:
Dès les premières pages, on sent poindre le malheur entre les lignes.
Ce qui n’est pas dit est omniprésent, tout se joue dans les silences.
La langue utilisée va droit au but, sans enjolivures. Une économie de mots qui rend le tout encore plus dur.
Dur comme la vie de paysan ou comme la vie d’une femme qu’on sait maltraitée par un mari violent et devenu méchant.
Ce qui la fait tenir encore debout? Trois enfants qu’elle a eu de manière rapprochée et auxquels elle sacrifie tout et surtout son bonheur, la peur au ventre.
Peur des possibles représailles. Par ailleurs, dans les années 60, et d’autant plus dans les milieux ruraux, cela ne se fait pas de fuir le domicile conjugal.
Marie-Hélène Lafon brosse avec talent le portrait déchirant d’une femme qui se tient au bord de sa vie et qui hésite à sauter pour s’en échapper.
J’ai toutefois moins apprécié la partie qui se met dans la peau du mari que j’ai trouvé moins intéressante.
Un roman poignant qui m’a remuée.