Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Rose de Diarbékir – une passion arménienne de l’autrice Corinne Zarzavatdjian.
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon instagram.
Nombre de pages: 352 pages
Maison d’édition: Presses de la Cité
Date de parution (dans cette édition): 28 septembre 2023
4ème de couverture:
Rose de Diarbékir, c’est une histoire de femmes, de courage, de résistance, une page de l’histoire du peuple arménien, doublée d’une lettre d’amour pour la France. Une fresque familiale au souffle oriental, tragique et généreuse à la fois.
1893. À Diarbékir, dans les provinces arméniennes de l’Empire ottoman, la famille Hagopian vit entre tradition et modernité. Alors que les frères aînés partent faire leurs études en Europe, la benjamine, Rose, vibre pour le théâtre et la culture française.
Encouragée par les siens, l’ardente et résolue jeune fille réussit à rejoindre Constantinople, où la troupe de Sarah Bernhardt est en tournée. Elle parviendra à se faire remarquer de la Divine par son audace, son talent et sa sincérité.
Rose, si proche de la réalisation de ses rêves mais rattrapée par les persécutions du » sultan rouge « , Abdülhamid II, va se révéler, entre passion de la scène et actes de résistance.
Rose de Diarbékir témoigne du courage et de l’insoumission de femmes d’exception. Il raconte une page méconnue de l’histoire du peuple arménien et rend hommage aux personnalités qui se mobilisèrent en sa faveur à la fin du xixe siècle.
Une fresque familiale au souffle oriental, tragique et généreuse à la fois.
Mon avis:
1893. Nous allons suivre Rose, jeune femme passionnée par le théâtre qui vit à Diarbékir, une province arménienne de l’Empire Ottoman.
Son peuple, qui est chrétien, est jour après jour de plus en plus persécuté par les musulmans.
Peu à peu, Rose se rend compte qu’une menace latente plane au-dessus de tous les Arméniens. Pillages, violences en tous genres, tout est mis en œuvre pour les asservir et les priver des libertés les plus fondamentales.
Bien décidée à donner un coup de pouce à son destin, Rose part pour Constantinople où se produit l’illustre Sarah Bernhard qui cherche justement un souffleur parlant Français. N’hésitant pas à se grimer en homme et à se faire appeler Azad, Rose va toucher du doigt son rêve et ira jusqu’à donner la réplique à La Divine.
Cependant, à Diarbékir, des massacres sont perpétrés et Rose part retrouver sa famille. L’horreur et la stupéfaction se lisent sur les visages hagards des survivants.
L’Europe avait laissé mourir trois cent mille Arméniens qui avaient cru en elle et qui étaient sous sa protection. Anatole France évoquait à la Chambre des députés son « silence honteux », Victor Bérard préférait parler de « honteuse indifférence », quant à Charles Péguy, il dénonçait une Humanité malade et voyait dans ces massacres le projet d’une extermination programmée
Rose de Diarbékir, de Corinne Zarzavatdjian, page 324
Aidée par le vice consul de France et de sa courageuse épouse Helena, Rose parviendra à sauver des centaines d’arméniens (dont une bonne partie de sa famille) en les escortant jusqu’à des bateaux les menant en France.
Un très beau portrait d’une femme qui refusa de se soumettre et qui resta jusqu’au bout fidèle à ses rêves et idéaux.
Un roman poignant qui rend hommage aux milliers d’arméniens assassinés, victimes de la barbarie de leurs bourreaux.