Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit American Mother de l’auteur Colum McCann, qu’il a écrit en collaboration avec Diane Foley.
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon instagram.
Nombre de pages: 208 pages
Maison d’édition: Belfond
Date de parution (dans cette édition): 4 janvier 2024
4ème de couverture:
Comment rester debout face à la violence, à l’horreur ? Comment regarder dans les yeux celui qui vous a enlevé ce que vous aviez de plus précieux ? Comment pardonner à l’assassin d’un des siens ? Comment garder espoir quand tant d’atrocités sont commises au nom de la religion ?
Toutes ces questions qui nous assaillent dans une actualité toujours plus tragique, Colum McCann y a été confronté lors de sa rencontre avec Diane Foley. Jour après jour, il l’a accompagnée au procès des bourreaux de Daech et a vu une mère au courage exceptionnel puiser dans sa foi et son humanisme la force d’affronter un de ceux qui ont torturé et décapité son fils, le journaliste américain James Foley.
Plongez dans une enquête vibrante sur les intégrismes religieux à travers l’histoire vraie de cette mère de famille face à l’horreur.
Mon avis:
Après Apeirogon qui retraçait la vie de deux familles et plus particulièrement le destin des deux pères desdites familles dans les tourments du conflit israélo-palestinien, l’auteur irlandais Colum McCann se replonge dans la guerre mais cette fois-ci en Syrie.
Nous allons donc suivre Diane Foley (qui a co-écrit le livre avec Colum McCann), mère de famille américaine qui décide de confronter l’un des tortionnaires de son fils James Foley, qui fut torturé puis décapité, des images terribles qui ont fait le tour du monde.
Alexanda Kotey ayant été arrêté, comme d’autres de ses complices de Daech, Diane va tenter de comprendre comment un être humain peut à ce point basculer dans l’obscurantisme et perpétrer des horreurs.
James Foley était un journaliste free-lance qui avait à cœur de montrer au monde la vérité du quotidien des peuples opprimés. Afin qu’ils ne soient pas oubliés.
Avec un État américain qui refuse de négocier avec les terroristes (ce qui aurait certainement sauvé James, comme cela a été le cas pour ses compagnons de détention européens qui eux ont tous été libérés grâce aux rançons versées par leurs pays respectifs) et qui préconisait une manière « forte » et sans concession, Diane Foley et ses proches se sont sentis abandonnés et la vie de James sacrifiée inutilement.
Perdre un enfant fait partie des pires choses qui puissent arriver à un père ou à une mère. A ma connaissance, il n’existe pas de mot pour désigner cela, ni en anglais, ni en espagnol, ni en français, ni dans aucune autre langue. Que mot pourrait saisir et exprimer une telle perte? Nous avons les orphelins et les orphelines, les veufs et les veuves, mais nous n’avons pas de terme pour désigner des parents qui perdent leur propre enfant, peut-être parce que cela paraît quasiment inconcevable. Cela va à l’encontre de l’essence de la vie. Nous sommes tous censés disparaître avant que nos enfants aient même commencé à s’épanouir. Sans quoi nous devons continuer de vivre en sachant qu’une part de nous a disparu du monde, sans le vouloir, sans le savoir.
American Moter, de Colum McCann avec Diane Foley, page 47.
J’ai trouvé Diane Foley d’une force et d’un courage exemplaire. Face à Kotey, elle restera digne et miséricordieuse.
Un récit triste mais passionnant et essentiel, qui nous plonge dans les méandres des âmes perverties par l’endoctrinement .