[SP]J’ai lu: Ces gens-là de Béatrice Riand

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du livre Ces gens-là de l’autrice Béatrice Riand que j’ai eu la chance de recevoir de la part des éditions Slatkine. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon Instagram.

[SP]J’ai gens-là Béatrice Riand

Nombre de pages:  146 pages

Maison d’édition: Slatkine

Date de parution (dans cette édition): 13 octobre 2023

4ème de couverture:

« Elle ne sourit pas, non, elle a le regard obscur de ceux qui en ont trop vu, elle s’évade pour fuir les souffrances qui ricanent au loin. Le petit frère ne se tient pas à ses côtés, il a dû s’échapper, on doit le chercher, elle ne sait pas encore que le petit frère aime le vent plus que la terre. Qu’il ne faut jamais quitter sa main. Elle ne sourit pas, voyez, elle est ailleurs et sa menotte se ferme au monde. Elle est petite, si petite, elle est le temps des jeux et des rires, le temps de la balançoire et de la peur de tomber. Juste cela, pas plus, la peur de tomber d’une balançoire qui s’envole. » L’inceste est un tueur en série, qui sévit dans la plus grande impunité parce que ses victimes ne le dénoncent pas dans le délai légal imparti. C’est bien de cela dont il est ici question. Du temps qu’il faut à « ces gens-là » pour s’éloigner du cri et renouer avec la parole. La plume compatissante de Béatrice Riand livre ici leur récit comme autant de courts romans. Elle rend ainsi lisible l’innommable, parce que la diffusion de témoignages sur l’inceste est une cruelle nécessité. Il est plus que temps en effet d’empoigner par les cornes ce diable qui assassine nos enfants.

Mon avis:

Ce livre aborde le thème ô combien tabou mais qu’il ne faut plus taire (car il est nécessaire que les victimes puissent en parler pour se reconstruire): l’inceste.

Dans chaque chapitre, l’autrice va nous raconter tour à tour l’histoire de plusieurs victimes mais également d’un agresseur ou encore d’une personne accusée à tort.

J’ai apprécié que l’autrice raconte ces histoires sous différents prismes. Certains passages sont vraiment durs à lire et j’ai souvent eu le cœur serré à la lecture de ce livre. En tant que maman, il a été difficile pour moi de lire ces histoires d’enfances fracassées.

Il ne sait quelle est sa véritable identité sexuelle. Parce que se construire dans l’abus vous l’interdit. Parce que ce gamin n’a pas connu de modèle auquel s’identifier positivement, entre une mère qui s’absente et un père qui le viole. La femme n’existe pas et l’homme est brutal. En lequel de ces adultes dès lors se reconnaître, sur lequel s’appuyer, il ne sait pas. Et choisit le silence, encore. Il choisit toujours le silence, souvenez-vous. Même lorsqu’il s’agit de dialoguer avec soi-même. 

Ces gens-là, de Béatrice Riand, page 29

Avec des mots toujours choisis soigneusement et sans détailler les sévices subits ce qui aurait été du voyeurisme, Béatrice Riand nous livre là un ouvrage essentiel pour que les enfants victimes d’abus sexuels dans le cadre familial soient enfin entendus. 

Ma note: n/a


[SP]J’ai gens-là Béatrice Riand

Un grand merci aux éditions Slatkine l’envoi de ce SP!