Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Nani de l’autrice suisse Mélanie Richoz que j’ai eu la chance de recevoir de la part des éditions Slatkine.
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon Instagram.
Nombre de pages: 168 pages
Maison d’édition: Slatkine
Date de parution (dans cette édition): 22 août 2023
4ème de couverture:
« Comme si chaque détail exige d’être évoqué, revécu, pour se désagréger dans la vase avec les cellules meurtries de ce corps.Son corps.
Épuisé, souillé, appartenant plus à sa progéniture et à son mari qu’à elle-même, ce corps nourricier. Objet. Torture. Étranger.
Ce corps déjà mort. »
Mon avis:
Un roman court mais percutant sur le thème des violences conjugales.
Ce roman relate le quotidien d’une famille albanaise venue s’installer en Suisse. Nous suivons plus particulièrement Albina, la mère de famille, battue, humiliée et abusée par son mari de manière quotidienne et qui essaie coûte que coûte de garder la tête hors de l’eau, pour ses 5 enfants. Elle doit également supporter la méchanceté de ses beaux-parents, en particulier de sa belle-mère qui ne cesse de la rabrouer et de la rabaisser pour des broutilles.
Elle ne travaille pas, ses papiers sont tenus sous clé par son mari. Elle n’a rien à elle, est surveillée jour et nuit. A part ses enfants – qui eux se sont bien intégrés en Suisse – qu’elle adore et qui sont sa raison de vivre et de se lever chaque jour, elle n’a droit à aucun plaisir dans la vie et se sent très seule et isolée.
Tout de suite, on est pris d’affection pour cette femme courageuse, qui ne sait pas comment se défaire de la situation dans laquelle elle est prise au piège. Ne parlant pas le Français, elle peine à se confier à des personnes qu’elle pourrait croiser à la laverie.
Un jour pourtant, et en cachette de son mari et de ses beaux-parents, elle va trouver un emploi de femme de ménage chez une dame cultivée et qui prend à coeur de sortir Albina de cette inextricable situation.
La plume de Mélanie Richoz est belle, juste, les phrases sont courtes mais sont toujours porteuses de beaucoup de poids, d’un sens profond.
Comme dans Mouches, son précédent roman, qui a avait été un énorme coup de coeur, on ne peut pas ressortir indemne de cette lecture, impossible de ne pas être chamboulés par cette histoire.
Sa parole aurait-elle autant de valeur et de poids que celle d’un homme?
Nani, page 49, de Mélanie Richoz
Nani est un roman qui gagne en puissance au fil des pages et même dans ses silences.
Ce livre traite d’un sujet dont on entend pas encore assez parler et pour lequel il faudrait que beaucoup de choses soient mises en place afin de protéger les victimes de leurs bourreaux.
Un roman qui redonne une voix à celles qui n’arrivent pas à se faire entendre.
Un ouvrage essentiel et marquant, qu’on lit comme en apnée.
Ma note: ♥♥♥♥♥
Un grand merci aux éditions Slatkine l’envoi de ce SP!