Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le roman de Jim de l’auteur Pierric Bailly.
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon instagram.
Nombre de pages: 239 pages
Maison d’édition: folio
Date de parution (dans cette édition): juillet 2022
4ème de couverture:
« Mon goût pour les situations compliquées, pour les histoires tordues, si j’étais bien incapable de dire d’où il me venait, je pouvais au moins l’assumer, peut-être le revendiquer. » À vingt-cinq ans, Aymeric essaie de renouer avec le monde extérieur après une rupture amoureuse et un séjour en prison. Florence en a quarante, elle est célibataire et enceinte de six mois. À la naissance de Jim, ils forment tous les trois une famille heureuse et unie, entre vastes combes et forêts d’épicéas. Bien qu’il prétende l’aimer comme un fils, Aymeric pourra-t-il devenir le père d’un enfant qui n’est pas le sien ?
Mon avis:
Ce roman merveilleusement bien écrit parle de filiation, que les êtres qui composent une famille soient du même sang ou pas.
On y suit Aymeric, un jeune homme un peu crédule, qui après un court séjour en prison va rencontrer Florence, une quadragénaire enceinte et célibataire car elle était la maîtresse d’une homme marié qui s’est – bien entendu – carapaté en apprenant sa grossesse.
Aymeric et Florence vont très vite devenir un couple et faire grandir le fils de Florence – Jim – ensemble. Aymeric prend son rôle de papa de substitution avec le plus grand sérieux, son amour pour Jim étant sincère, il lui est entièrement dévoué.
Cependant, quand l’ancien amant de Florence refait surface, tout s’effondre pour Aymeric qui se sent évincé et plus à sa place dans ce trio bien plus légitime – c’est ce qu’il pense – que lui.
Ce roman parle de filiation et de l’amour puissant qu’un homme peut ressentir pour un enfant qui n’est biologiquement pas le sien.
Aymeric n’ayant aucun droit légal sur Jim et il va voir celui-ci lentement et insidieusement s’éloigner de lui. Sa peine est immense mais pour le bien de Jim, il va se résoudre à cette situation qu’il n’a pas choisie.
J’ai trouvé ce portrait de père très touchant.
Ce roman aborde également les différences de classes, Florence incarnant une bourgeoisie plutôt aisée et Aymeric la classe ouvrière, d’ailleurs on ressent qu’Aymeric a un petit complexe d’infériorité par rapport à cela.
Les dialogues sonnent vrais tout comme la narration menée par Aymeric. C’est ce que j’ai apprécié dans la plume de Pierric Bailly, cette façon de décrire avec justesse des personnages qui ne sont pas parfaits, qui ne sont pas des héros. Leurs petits travers et leur petite routine réconfortante.
Depuis sa naissance, je ne vivais qu’à travers ce gamin qui n’était pas le mien, je lui avais tout cédé, ce môme avait tout écrasé, il avait annulé chez moi toute ambition professionnelle, il était devenu plus important que tout ce que j’avais connu jusqu’alors, il avait rendu le reste sans intérêt.
Le roman de Jim, de Pierric Bailly, page 168
Aymeric est un personnage profondément humain et qui ne veut que le bonheur de Jim, même si pour cela il doit disparaître de sa vie.
Le livre s’appelle le roman de Jim mais finalement il n’est pas tellement question du garçon dans le livre, ce n’est pas lui le héros de l’histoire. On ne connaîtra Jim que par le prisme d’Aymeric.
Un roman qui fait réfléchir au rôle des beaux-parents qui n’ont souvent aucun statut légal pour des enfants qu’ils ont fait grandir et qu’ils aiment comme s’ils étaient les leurs.
Un très beau roman!