Hello tout le monde !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Hey, Nostradamus! de l’auteur Douglas Coupland. J’avais beaucoup aimé il y a de cela très longtemps « toutes les familles sont chaotiques » et j’avais bien envie de lire autre chose de sa plume.
♥ = Bof bof, à éviter
♥♥ = Sympa, sans plus
♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !
♥♥♥♥ = A lire absolument !
♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !
Les (♥) représentent les demis
L’image provient de mon instagram.
Nombre de pages: 304 pages
Maison d’édition: 10/18
Date de parution (dans cette édition): 4 octobre 2007
4ème de couverture:
Enceinte et secrètement mariée, Cheryl Anway griffonne sur un cahier d’écolier ce qui deviendra ses dernières volontés, juste avant que trois élèves, désaxés et déchaînés, mitraillent la cafétéria de son lycée. Quatre personnages dramatiquement touchés racontent alors leur histoire : Cheryl narre calmement sa propre mort ; Jason, le garçon dont tout le monde ignorait qu’il était son mari, encore dévasté par sa mort dix ans après ; Heather, la femme qui essaie d’aimer cet homme anéanti ; et enfin Reg, son père, que la rigidité religieuse a séparé de tous ceux qu’il aimait. Défiant les lois du temps, ce journal intime à quatre voix nous dévoile leurs vies brisées par l’excès de puritanisme et la violence extrême…
Mon avis:
Ce roman est une critique acerbe de la culture américaine ultra croyante (même si l’intrigue prend place au Canada, à Vancouver), où le port d’arme est légal et les tueries dans les collèges sont légions.
C’est d’ailleurs dans le collège de Cheryl et Jason, secrètement mariés car ils voulaient avoir des rapports sexuels – car ce n’était pas convenable et encore moins concevable d’en avoir hors mariage – , qu’une fusillade éclate. Cheryl, enceinte, va malheureusement succomber à ses blessures. Jason, quant à lui, sera considéré alternativement comme un héros ou un éventuel complice des meurtriers.
A partir de là, la vie de Jason va éclater en morceaux. Comment croire encore en Dieu quand la fille qu’on aime nous est si cruellement enlevée ? Comment continuer à vivre quand on a tout perdu ?
Le roman va donner la parole à Cheryl, qui va nous relater jusqu’à ses derniers instants de vie, à Jason, qui n’arrive pas à se relever de ce drame 10 ans plus tard, Heather, la nouvelle compagne de celui-ci, qui essaie tant bien que mal de lui faire tourner la page et Reg, le père de Jason, un homme très croyant (à la limite de l’obsession) qui aurait préféré que son fils meurt sous les balles en martyre à la place de se défendre lors de la tuerie (« Tu ne tueras point »).
L’auteur réussit le pari de parler d’un thème dramatique en y insufflant une touche d’humour noir. J’ai particulièrement aimé le passage narré par Cheryl, une jeune femme pleine de vie, qui se cherche un peu mais qui est prête à tout pour son petit ami Jason. Le fait qu’on alterne les points de vue fait qu’on trouve des circonstances atténuantes à tous les personnages. Rien n’est tout noir ou tout blanc.
Ce roman parle des rêves déchus, des relations père-fils parfois compliquées mais également de deuxièmes chances. Certains passages sont toutefois un peu longs et le livre tourne un peu en rond car les personnages sont comme figés dans leur malheur.
On sent que l’auteur a un attrait particulier pour les familles dysfonctionnelles et il a un talent certain pour toucher du doigt les petites mesquineries et hypocrisies de celles-ci.
Un roman caustique et grinçant à souhait!